: Vidéo Amende forfaitaire, encadrement militaire : Gérald Darmanin détaille le programme sécurité d'Emmanuel Macron

Interrogé mardi 12 avril sur franceinfo sur le thème de la sécurité dans le programme d'Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, affirme que l'élargissement des amendes forfaitaires pour les peines de moins d'un an est "une grande simplification pénale". Invité à préciser quels délits pourraient être concernés, le ministre de l'Intérieur a donné plusieurs exemples : les auteurs de "tags sur un bâtiment public", ou ceux qui allument "des fumigènes dans des stades", mais pas nécessairement pour les rodéos sauvages, car si la personne est condamnée pour conduite dangereuse "c'est plus d'un an de prison", précise-t-il.

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Cette mesure est nécessaire, selon lui, car il ne faut pas "emboliser la justice". Il faut "faire confiance aux policiers et aux gendarmes". "On pense tous que c'est par le porte-monnaie qu'on peut répondre à une certaine impunité du quotidien et pas emboliser la justice", selon Gérald Darmanin, "qui doit se concentrer sur des vrais sujets, les agressions bien évidemment, les atteintes fortes contre les personnes notamment contre les violences conjugales".

L'encadrement militaire pour offrir une "nouvelle éducation" aux mineurs délinquants

En revanche, Gérald Darmanin ne reprend pas à compte la proposition défendue par Marine Le Pen. La candidate d'extrême droite souhaite le rétablissement des peines plancher mises en place par Nicolas Sarkozy puis supprimées par la gauche. "Ce n'est pas constitutionnel et le juge -c'est notre constitution- a une liberté individuelle pour juger", rappelle le ministre de l'Intérieur. "C'est pourquoi "Mme Le Pen ment", dit-il. Quant à la présomption de légitime défense également défendue par la candidate du RN, c'est "absolument non", pour Gérald Darmanin qui dénonce une "vision démagogique à l'américaine (...) qui met gravement en danger les policiers et les gendarmes".

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C'est pourquoi il soutient la proposition d'Emmanuel Macron de mettre en place un encadrement militaire "pour les mineurs délinquants". Pour Gérald Darmanin "ce sont des centres éducatifs fermés qu'il faut largement améliorer". Pour ces mineurs "la solution n'est pas la prison, la solution n'est pas non plus l'impunité", affirme-t-il. Il prend l'exemple de "choses qui existent extrêmement bien" en outre-mer qui sont "des classes encadrées par des militaires, comme à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie". Pour lui, "il ne s'agit pas de mettre des gens dans des camps d'internement. Il s'agit de remettre du cadre à des gamins qui n'ont pas ce cadre ni dans la société ni chez leurs parents". L'objet est donc pour le ministre de l'Intérieur de "leur offrir une nouvelle éducation".