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Vidéo Présidentielle : "Si la critique de l'immigration faisait une élection, ça ferait trente ans qu'on serait au pouvoir", admet Jordan Bardella

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Une mise en garde destinée au polémiste Eric Zemmour. Selon le président du Rassemblement national, il "fait parfois preuve, dans son discours, d'une forme de brutalité qui n'est pas nécessaire aujourd'hui, parce que le pays est divisé."

"Je ne pense pas qu'Éric Zemmour puisse gagner cette élection présidentielle", a assuré Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), vendredi 22 octobre sur franceinfo. "Pour que le camp national remporte cette élection présidentielle, il a besoin de rassurer et surtout de rassembler une majorité de Français", ce que "Marine Le Pen est aujourd'hui en capacité de faire" selon lui.

Selon Jordan Bardella, Eric Zemmour, qui entretient le flou sur son éventuelle candidature à la présidentielle, "fait parfois preuve, dans son discours, d'une forme de brutalité qui n'est pas nécessaire aujourd'hui, parce que le pays est divisé". "Si la critique de l'immigration, si nourrir les Français de constats sur l'immigration faisait une élection, ça ferait probablement trente ans qu'on serait au pouvoir", l'a-t-il prévenu.

"On est sortis du temps de la provoc', du temps d'une forme de discours un peu subversif."

Jordan Bardella

à franceinfo

Un ticket Le Pen-Zemmour dès le premier tour, comme le souhaite le maire de Béziers, Robert Ménard, est-il possible ? "C'est une élection présidentielle, pas une élection municipale partielle", a rétorqué le président du RN. La perspective d'un accord entre la candidate de son parti et le polémiste, dans l'entre-deux tours, avec à la clef un poste de Premier ministre pour ce dernier, lui paraît tout aussi improbable. Éric Zemmour "ne le souhaite pas", a-t-il lancé, même s'il "aurait toute sa place dans un gouvernement d'union nationale, comme des cadres aujourd'hui chez les Républicains."

En revanche, Jordan Bardella refuse d'envisager que Marine Le Pen puisse être Première ministre de l'ancien chroniqueur de Cnews, condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018, dans l'hypothèse où il serait candidat et gagnerait la présidentielle. "Elle n'a pas vocation à être Premier ministre, elle est candidate à l'élection présidentielle pour gagner", a-t-il martelé.

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