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Elections régionales 2021 : ce qu'il faut savoir du scrutin en Occitanie

Le Rassemblement national est en embuscade dans cette région gouvernée par la socialiste Carole Delga. Mais ses chances d'être réélue au second tour ne sont pas minces.

Article rédigé par franceinfo
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La présidente sortante PS de la région Occitanie, Carole Delga, lors de l'inauguration d'un centre sportif, le 22 mai 2021, à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales).  (JC MILHET / HANS LUCAS / AFP)

L'Occitanie restera-t-elle une terre socialiste ou basculera-t-elle dans l'escarcelle du Rassemblement national ? Alors que tous les regards sont tournés vers la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où le parti de Marine Le Pen a de réelles chances de victoire, sa voisine géographique est passée sous les radars médiatiques. Pourtant, là aussi, le RN peut créer la surprise. Mais la gauche n'a pas dit son dernier mot. Réponse les 20 et 27 juin lors du premier et second tour des élections régionales

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Qui est la présidente sortante ?

Figure de la gauche régionale, Carole Delga est la présidente PS de la région Occitanie depuis 2015. Maire de Martres-Tolosane (Haute-Garonne), qui compte 2 300 habitants, entre 2008 et 2014, puis élue députée en 2012, elle est devenue secrétaire d'Etat au Commerce sous François Hollande (2014-2015). 

Quelles sont les listes en présence ?

Neuf listes sont en compétition dans cette région. La présidente sortante, Carole Delga, est à la tête d'une petite coalition de gauche qui réunit notamment le PS, le PCF et le Parti radical de gauche. Elle devra affronter un Rassemblement national annoncé haut dans les sondages. C'est Jean-Paul Garraud, ex-UMP et eurodéputé RN depuis 2019, qui portera les couleurs de Marine Le Pen. A droite encore, le secrétaire général du parti Les Républicains et député du Lot Aurélien Pradié tentera de s'emparer de la région. La majorité présidentielle, elle, mise sur Vincent Terrail-Novès, maire de Balma, près de Toulouse, et conseiller régional sortant. 

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Du côté des écologistes, c'est Antoine Maurice, candidat malheureux à Toulouse en 2020, qui représentera EELV. La France insoumise et le NPA ont choisi Myriam Martin, déjà conseillère régionale sortante. Malena Adrada, elle aussi ex-tête de liste à Toulouse pour les municipales, défendra les idées de Lutte ouvrière. Jean-Luc Davezac, du mouvement Occitanie écologiste et citoyenne, promeut notamment la culture du pays occitan. Enfin, Anthony Le Boursicaud, éducateur en environnement, conduit une liste citoyenne baptisée Union essentielle. 

L'histoire qui agite la campagne

Internet n'oublie rien. Et entre adversaires politiques, on le sait. Debut juin, Aurélien Pradié, le candidat LR, a expliqué avoir découvert sur la liste de Vincent Terrail-Novès (soutenu par LREM) la présence d'un jeune candidat ayant "liké" (aimé) des tweets du vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, rapporte France 3 Occitanie"Monsieur Terrail-Novès, qui se prétend modéré, ne pouvait ignorer qu'il comptait dans son équipe un candidat militant pour Marine Le Pen et ses amis, attaque Aurélien Pradié. Le candidat macroniste trompe manifestement les électeurs de notre région."

Sur Twitter, Enzo Favaro s'est défendu, expliquant qu'il n'avait ni commenté ni partagé ces publications mais "liké" des publications "provenant de tous bords politiques, de la gauche à la droite en passant par le centre". "Quelle manière grossière que de déterrer des détails avec pour seul but de me discréditer alors que mon engagement et mes actes parlent d'eux-mêmes", fustige-t-il. Cela n'a visiblement pas suffi puisqu'il a été écarté de la campagne, lui qui était à la 23e place (non éligible) en Occitanie. 

Qui part favori ?

Le Rassemblement national et le Parti socialiste sont au coude-à-coude dans cette élection. Selon un sondage Ifop paru début juin, Jean-Paul Garraud serait en tête au premier tour avec 30% des voix, devant Carole Delga et ses 26% de suffrages. Aurélien Pradié arriverait troisième (14%), suivi de Vincent Terrail-Novès (13%). L'écologiste Antoine Maurice obtiendrait 10% des voix, devant Myriam Martin et ses 6%

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Au second tour, tout dépendra de l'attitude des listes non qualifiées. Si les listes d'Antoine Maurice et de Carole Delga fusionnaient, la présidente sortante serait réélue avec 37% des voix, devant Jean-Paul Garraud (30%), Vincent Terrail-Novès (17%) et Aurélien Pradié (16%). Dans le cas d'un retrait de la liste LREM, Carole Delga serait aussi gagnante avec 40% des voix. 

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