Élections régionales et départementales : l'enjeu de l'abstention

Les électeurs défilent dans ce bureau de vote de Toulouse (Haute-Garonne). Il était impossible pour eux de ne pas faire le déplacement. "Pour moi le principe, c'est de voter à chaque élection", confie une femme. "C'est vraiment important", explique une autre électrice, qui concède que l'on n'a pas suffisamment parlé de ces élections et que "personne n'est au courant." Il est parfois difficile de mobiliser les foules. Sur la plage du Porge, en Gironde, certains ont préféré la douceur d'une journée au soleil. "On est en vacances, on ne peut pas voter", assume un vacancier. "Le choix, il est tout vu : c'est la plage, le soleil, la lumière, plutôt que de s'enfermer dans des bureaux de vote", explique une femme.

Des bureaux de vote sans président

Mais se déplacer n'est pas toujours suffisant pour voter. Comme à Marseille (Bouches-du-Rhône), où certains électeurs ont trouvé leur bureau de vote fermé. Motif : il n'y a pas de président du bureau. "C'est un scandale", déclare un électeur énervé. "Vive la démocratie", crie avec ironie une électrice, qui attend depuis une heure. Le constat est le même dans 34 autres bureaux de vote de la ville. Certains électeurs se sont donc dévoués pour tenir les bureaux, à la dernière minute. Mais l'attente sous la pluie a fini par décourager les électeurs les plus motivés. 

"Il n'y a pas foule dans le bureau de vote de l'Hôtel de Ville de Lille", explique la journaliste Claire Colnet, en direct depuis Lille (Nord). Là-bas, le taux de participation est de 12.2% à midi, contre 17% à la même heure aux dernière élections régionales, en 2015.