Régionales : la droite se divise sur la stratégie du second tour
Si Nicolas Sarkozy a rapidement martelé son opposition à tout retrait ou fusion des listes, dimanche, des voix contraires se sont élevées au sein de son camp.
Alors que le Front national est arrivé en tête dans six régions au premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, la droite s'est rapidement divisée sur la stratégie à adopter au second tour. Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a appelé toutes les listes de droite à se maintenir, juste avant que sa vice-présidente déléguée, Nathalie Kosciusko-Morizet, ne réclame une position plus offensive contre le Front national. Même l'UDI, alliée des Républicains, s'est désolidarisée de Nicolas Sarkozy.
Pour Sarkozy, "refuser toute fusion et tout retrait"
Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a écarté, dimanche, toute fusion avec la gauche et tout retrait face au FN. Au second tour, les électeurs devront "se mobiliser en faveur de la seule alternance possible : celle incarnée par les républicains de la droite et du centre", a-t-il clamé.
Pour NKM, "tout doit être fait" contre le FN
"Je pense que tout ce qui est utile doit être fait pour éviter que le Front national s'installe à la tête d'une région", a lancé Nathalie Kosciusko-Morizet, sur France 2, appelant à demi-mot à des retraits de listes de droite au profit de la gauche. Elle a toutefois précisé "ne pas croire" à la fusion des listes de la droite et de la gauche.
Pour Juppé, les Républicains doivent trouver une "ligne de conduite commune"
"Les Républicains réunissent demain un bureau politique, j'y serai et je réserve donc mes remarques à ce bureau, avec la volonté de trouver entre nous une ligne de conduite commune d'ici le deuxième tour", a déclaré Alain Juppé, dimanche soir. "Le constat est clair, nous enregistrons une forte progression du FN, il faut y réagir avec lucidité et sang-froid", a-t-il ajouté. Selon son entourage, le maire de Bordeaux (Gironde) n'avait initialement pas prévu d'aller au bureau politique des Républicains, mais s'est décidé à s'y rendre dans la soirée.
Pour Lagarde, des retraits de la droite face au FN
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, s'est montré encore plus franc que Nathalie Kosciusko-Morizet. "Là où nous ne serions pas dans les deux premiers, on doit se retirer", a-t-il affirmé, sur France 2, citant notamment l'exemple de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. "Je préfère conserver mes principes quitte à perdre quelques places, a-t-il précisé. J'espère que la gauche en fera autant."
Pour Bayrou, "retrait pur et simple" des listes en troisième place
Le président du MoDem, François Bayrou, a appelé "au retrait pur et simple" de toute liste arrivée en troisième position au premier tour, qu'elle soit de droite ou de gauche, pour permettre un "ressaisissement démocratique" face au Front national.
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