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Régionales : Pernelle Richardot (PS), qui était opposée au maintien de la gauche au 2e tour, siégera pourtant dans le Grand Est

La tête de liste socialiste du Bas-Rhin s'était retirée de la liste de Jean-Pierre Masseret, candidat socialiste pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, pour faire barrage au Front national.

Article rédigé par franceinfo
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Pernelle Richardot, tête de liste socialiste dans le Bas-Rhin lors des régionales, le 16 octobre 2015 à Strasbourg.  (FREDERICK FLORIN / AFP)

Elle siégera "malgré elle". Pernelle Richardot, tête de liste socialiste du Bas-Rhin, a déclaré qu'elle siégerait au conseil régional de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, malgré le fait qu'elle ait milité pour le retrait de la liste de Jean-Pierre Masseret – tête de liste socialiste dans cette région – et appelé à voter pour le candidat de droite, Philippe Richert.

Or, lors du second tour dimanche 13 décembre, la liste de Jean-Pierre Masseret a obtenu 15,51% des voix, soit 19 sièges pour la future assemblée du Grand Est, rappelle Slate"Je souhaite aujourd'hui siéger, conformément à la décision prise collectivement, car il faudra pouvoir peser dans cette nouvelle région, les enjeux sont trop importants", a alors déclaré Pernelle Richardot lundi sur France Bleu.

Dimanche soir, le bureau fédéral du Parti socialiste du Bas-Rhin avait par ailleurs assuré qu'il souhaitait aussi la voir siéger dans la nouvelle assemblée :

"Le genre de décision qui décrédibilise la politique"

Une attitude loin de plaire aux partisans de Jean-Pierre Masseret, à l'instar de David Fantoni, responsable de la communication durant sa campagne : "C'est vraiment honteux, si on n'avait pas maintenu notre liste, elle n'aurait jamais siégé", assène celui qui a toujours soutenu le maintien de la liste à francetv info. "Il faut respecter les citoyens, ceux qui ont voté pour nous. C'est à cause de ce genre de décisions qu'on décrédibilise la politique."

Le militant socialiste tient toutefois à nuancer sa position : "La porte n'est pas fermée, on ne veut pas créer de conflits. On veut juste une explication avec tout le monde." De son côté, Pernelle Richardot assure sur France Bleu : "J'ai une responsabilité, c'est de maintenir la maison socialiste debout. Je n'ai pas de leçons de socialisme ou de militantisme à recevoir, je n'ai pas failli dans les engagements qui sont les miens."

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