Reportage "Papa, maman, c'est la valeur sûre" : à qui faire confiance pour confier son droit de vote par procuration ?

Plus d'un million de procurations ont déjà été enregistrées à l'échelle nationale pour le scrutin législatif des 30 juin et 7 juillet prochains.
Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Plus d'un million de procurations ont été enregistrées. (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS via AFP)

À quelques jours du premier tour des élections législatives les commissariats et gendarmeries voient défiler les électeurs demandeurs de procurations. Depuis le 10 juin, le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 1 377 105 procurations. Mais une question se pose à l'heure de confier son vote : à qui faire confiance ?

C'est un défilé à la gendarmerie Tassin la Demi-Lune : pas moins de 500 procurations enregistrées dans le week-end avec des électeurs de tout l'ouest lyonnais. "Je ne serai pas là pour le deuxième tour donc il fallait faire une procuration", explique Laurence qui a confié son vote à son fils "qui devrait respecter ce que va dire sa mère", rit-elle.

La famille, la confiance

La famille reste la solution numéro un pour les procurations, comme en témoignent Hugo et Laurine, qui viennent d'Isère et de Haute-Savoie.

"J'ai demandé à mes parents de voter pour moi. Papa, maman, c'est la valeur sûre"

Laurine

à franceinfo

"Même s'ils ne sont pas d'accord, ils vont quand même accepter", complète Hugo. Mais les parents ont quand même leur mot à dire. Brigitte va voter pour l'un de ses fils mais seulement parce qu'il partage ses idées. Une condition sine qua non, explique cette mère de famille. "Je préfère le dire, sinon je n'aurais pas pris la procuration. Ça va assez mal, il faut voter selon ses idées." Chaim, elle, sent bien que même la procuration peut devenir un sujet délicat en ce moment.

"Il faut vraiment touver quelqu'un de confiance en ce moment. J'ai demandé à mon petit frère de le faire. Il a retardé ses vacances d'une journée, il a dit 'je les prends les procurations'."

Chaim

à franceinfo

Chaïma dit avoir toute confiance en son frère. "On sait qu'on a les mêmes idées", dit-elle. Pour Chaim en tout cas, s'abstenir n'est pas une option : "On sait que c'est décisif, je pense que tout le monde se sent concerné maintenant."

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