: Vidéo Des régionales à la présidentielle, Audrey Pulvar salue "l'espoir d'une union enfin possible à gauche"

"Je prône l'union" de la gauche, a expliqué lundi 28 juin sur franceinfo Audrey Pulvar, candidate soutenue par le PS et qui a, comme Clémentine Autain, rallié Julien Bayou pour ce second tour en île-de-France. "L'union est incontournable" pour la gauche. "En 2022 la gauche n'a aucune chance d'être qualifiée pour le second tour si elle ne part pas unie."

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franceinfo : Cette défaite est-elle une surprise ?

Audrey Pulvar : On s'attendait à ce que le score soit favorable à Valérie Pécresse, elle partait avec un certain avantage. Pour nous, la lecture du scrutin, c'est surtout la capacité que nous avons eu à nous unir entre le premier et le second tour. Nous étions trois listes de gauche écologistes au premier tour. Nous avons mis nos idées à l'agenda politique et nous avions le projet de nous entendre pour ce second tour, c'est ce que nous avons réussi à faire sans renoncer à nos valeurs et à nos idées. Nous n'avons pas réussi à mobiliser l'ensemble des électeurs.

Est-ce que l'alliance avec La France insoumise a fait fuir certains électeurs ?

D'après les sondages d'avant second tour, la plupart des électeurs d'île-de-France se reportaient sur le rassemblement Bayou-Pulvar-Autain. Au premier tour, la liste que je conduisais a fait 11% des voix, c'est-à-dire que cette liste de rassemblement de six partis politiques de la gauche écologiste et de citoyens et de citoyennes engagés, a multiplié quasiment par deux le score du Parti socialiste aux dernières européennes et à la dernière présidentielle.

Votre défaite est-elle due à l'appel de Manuel Valls ou de Jean-Paul Huchon de voter pour Valérie Pécresse ?

C'est totalement incompréhensible que des hommes manifestement se réclamant encore de la gauche appellent à voter pour le projet de droite, voire de droite extrême de Valérie Pécresse. Elle fait un meilleur score au second tour qu'au premier en captant une bonne partie de l'électorat du Rassemblement national après avoir fait une campagne dans laquelle elle a clairement joué sur les terres du Rassemblement national. La gestion de Valérie Pécresse pendant son premier mandat et ses partenaires montrent bien qu'elle est très éloignée des valeurs de la gauche socialiste. Donc, j'ai des doutes sur la réelle capacité de nuisance de Manuel Valls ou de Jean-Paul Huchon et je ne crois pas que leurs prises de position aient fait bouger une seule voix.

Qu'en est-il de l'union des gauches ?

Je vois l'espoir que nous avons levé pour une grande partie du peuple de gauche, l'espoir d'une union qui est incontournable. On sait très bien qu'en 2022 la gauche n'a aucune chance d'être qualifiée pour le second tour si elle ne part pas unie. Julien Bayou, Clémentine Autain et moi-même en sommes convaincus. Des milliers de personnes nous ont remercié d'avoir faire naître cet espoir d'une union enfin possible à gauche sur des valeurs, sur des idées, sur des propositions de gauche humaniste, écologiste, féministe. Cela fait chaud au cœur et cela donne de l'espoir pour l'année prochaine.

Qui est le leadership à gauche ? Les socialistes ou les écologistes ?

Ce qui a gagné c'est l'union. Dans toutes les régions où la gauche partait en conquête, les meilleurs scores, elle les fait quand elle est unie. C'est une très forte demande de nos électrices et de nos électeurs aujourd'hui. Il faut en cesser au tout à l'égo et passer au projet, aux propositions et à la transformation de notre société. Moi, je prône l'union.