: Vidéo La vérité sur les eurodéputés par une eurodéputée

Les eurodéputés, manipulés par les lobbys ? “Il y a des bons lobbies et des moins bons lobbies” explique Saskia Bricmont, députée européenne Belge - Verts/ ALE. Elle ajoute : “Rencontrer des représentants ne signifie pas céder non plus leurs chantages, leurs pratiques, leurs pressions. C'est plutôt entendre les arguments, les comprendre et parfois en tenir compte parce qu'il y a des réalités peut-être pas conscience. Après, c'est clair qu‘il y a des lobbies qui ont des gros moyens, qui font pression, qui bombardent de mails la veille d’un vote pour nous influencer et faire en sorte qu'on vote dans un sens ou dans un autre. A nous de faire preuve de discernement et de transparence pour savoir ce qu'on soutient, ce que l’on soutient pas”.

Une incidence dans le domaine agricole, environnemental, en termes de transport, etc.

Être député européen, c’est un métier ? “Non, c’est un mandat. Nous sommes les représentants pour cinq ans des électeurs, des citoyens européens” rectifie la députée européenne. Les eurodéputés n’ont pas vraiment de pouvoir ? “Ils n'ont pas de pouvoir dans le sens où on n'a pas le pouvoir d'initiative comme dans les parlements nationaux. Donc on ne sait pas proactivement déposer un texte de loi. On dépend toujours de la Commission européenne, qui est une autre institution, qui, elle, propose les “lois” européennes. Ensuite, le Parlement va les amender. Mais on a quand même un pouvoir : on peut exiger depuis le Parlement européen d’avoir certains règlements sur le marché européen par exemple” précise Saskia Bricmont.

L’eurodéputée rappelle que les députés européens ont un impact dans la vie quotidienne des citoyens européens, via des réglementations qui ont une incidence dans le domaine agricole, environnemental, en termes de transport, etc. Enfin, concernant les déplacements des eurodéputés, Saskia Bricmont rappelle que les eurodéputés ont “effectivement une enveloppe qui nous permet de faire des déplacements pour justement aller voir sur le terrain ce dont on traite dans les textes. Si on veut légiférer, si on veut tenir compte de la réalité du terrain et des gens qui vont être impactés, on doit aller sur le terrain et donc voyager”.