: Vrai ou faux Les eurodéputés français touchent-ils des revenus complémentaires versés par des lobbies ?
Une déclaration a enflammé les réseaux sociaux à un mois des élections européennes. Dans un tweet, la tête de liste de la France insoumise, Manon Aubry affirme qu'un quart des députés européens touche des revues annexes de la part de lobby ou de gouvernements. Parmi les exemples cités figurent trois de ses rivaux aux élections européennes : le socialiste Raphaël Glucksmann, la candidate Renaissance Valérie Hayer ou encore François-Xavier Bellamy des Républicains. Une affirmation qui a immédiatement fait réagir les candidats concernés, qui sont accusés de toucher entre 12 000 et plus de 60 000 euros supplémentaires.
Le visuel posté par Manon Aubry renvoie vers le site Integrity Watch, une ONG qui recense les revenus annexes des eurodéputés grâce à leur déclaration d'intérêts. En effet, les revenus des trois candidats mentionnés se situent bien entre 12 000 et 60 000 euros. La candidate insoumise n'a pas déclaré aucun revenu annexe.
Des droits d'auteur versés par des éditeurs
Quelle est la nature de ces rémunérations ? Ces déclarations ont été actualisées récemment : Raphaël Glucksmann perçoit 48 000 euros pour des droits d'auteur par an. Même chose pour le candidat républicain qui reçoit 36 328 euros d'une maison d'édition. Quant à Valérie Hayer, si elle a touché des indemnités en tant qu'élue locale jusqu'en 2021, elle ne déclare plus aucun revenu complémentaire aujourd'hui.
Des rémunérations légales et déclarées sans lien avec des lobbies ou des gouvernements, comme le dit Manon Aubry. "Le problème c'est que c'est légal au Parlement européen de recevoir des rémunérations annexes. Certains ont le droit de trouver ça normal, pas moi", s'est justifiée la candidate de gauche. Les revenus complémentaires que perçoivent certains eurodéputés français ne proviennent pas de lobbys qui tenteraient d'influer sur la politique européenne, comme l'affirmait Manon Aubry.
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