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Euro 2012 : la Pologne éliminée de "son" Euro

Le pays co-organisateur regardera les quarts de finale à la télévision... Tout comme la Russie dont on avait fait un outsider trop vite.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La tristesse du Polonais Lewandowski après l'élimination de son équipe dès la phase de poules de l'Euro, le 16 juin 2012.  ( / X00213)

Incroyable dénouement de ce groupe A. Les Polonais (à domicile) et les Russes (les plus séduisants lors des deux premiers matchs) sont passés à la trappe alors qu'ils étaient favoris. A la surprise générale, les Tchèques (vainqueurs des Polonais 1-0) et les Grecs (tombeurs des Russes sur le même score) iront en quarts de finale... avec une différence de but négative ou nulle. On résume cette soirée du 16 juin en mode j'aime/j'aime pas.

On a aimé
- le courage des Tchèques, qu'on avait enterré après leur fessée reçue d'entrée contre la Russie (1-4).
- la volonté (brouillonne) des Polonais, qui ont fait le maximum pour passer devant leur public. Malheureusement, la malédiction du pays organisateur a encore frappé.
- la nouvelle banderole des fans russes, beaucoup moins belliqueuse que celle représentant un général ayant écrasé les Polonais lors d'une bataille voilà quelques siècles. Mais leur message, "Gagner avec la manière" n'a pas vraiment été entendu par les joueurs.
- la banderole grecque n'est pas mal non plus : "2004-2012, il n'y a pas de mal à se refaire du bien". Les Grecs vont-ils refaire le coup de 2004 quand, après une qualification laborieuse, ils se sont offert le scalp des favoris de l'Euro (la France en quarts, les Tchèques en demie, le Portugal en finale)?
- en tout cas, il y a un quart de finale Allemagne-Grèce hautement symbolique dans le contexte de cet Euro, qui se profile. On ne sait pas encore si Angela Merkel fera le déplacement...

La "danse de la joie" des Grecs après leur victoire contre la Russie, le 16 juin 2012.  (DIMITAR DILKOFF / AFP)

On n'a pas aimé
- le match pitoyable des Russes, qui ont oublié de jouer, et auraient mérité une défaite plus sévère. Comme contre les Tchèques, les Russes ont gardé le frein à main pendant toute la partie, et pourront se mordre les doigts d'avoir voulu s'en tirer à l'économie.
- les matchs de ce groupe en général, qui n'ont pas suscité l'enthousiasme. Le fait que la République Tchèque soit le premier pays de l'histoire de l'Euro à terminer premier de son groupe avec une différence de buts négative en dit long.
- la décision du coach polonais, Franzisek Smuda, de démissionner après l'élimination de son équipe. Il avait su régénérer un groupe qui n'avait pas brillé à l'Euro 2008 et proposer un jeu séduisant, mais trop peu efficace. On aurait revu avec plaisir son équipe de Pologne au Mondial 2014. Espérons que son successeur reprennne le flambeau avec succès.

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