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Euro 2021 : blessures, fatigue, bulle sanitaire... Les Bleus face aux difficultés

À la veille de leur huitième de finale face à la Suisse, les Bleus se préparent du mieux qu’ils peuvent dans un contexte pas toujours idéal depuis le début de la compétition.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Bucarest
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Didier Deschamps et les joueurs de l'équipe de France lors d'un entraînement au stade Nandor, le 24 juin à Budapest (FRANCK FIFE / AFP)

Le Tour de France a débuté samedi 26 juin, quinze jours après que l'équipe de France de football a commencé son tour de l'Europe, et qu'elle se trouve à la veille de son huitième de finale contre la Suisse. Sur la Grande Boucle comme à l'Euro, la troisième semaine est décisive. Lundi 28 juin, les Helvètes sont face aux Bleus de Didier Deschamps pour ce premier match de la phase à élimination directe. Chaleurs, blessures, bulle sanitaire, le groupe France fait face aux difficultés.

À la différence du Tour, une quatrième semaine se profile pour les Bleus. Mais pour la vivre, il faudra battre les Suisses, puis passer le cap des quarts de finale vendredi prochain. Un chemin que l'équipe de France avait déjà emprunté à l'Euro 2016 avant d'échouer en finale, puis en 2018 pour devenir championne du monde.

Une mauvaise surprise en arrivant à Bucarest

Si les Bleus ont terminé premiers de leur groupe, la deuxième semaine de compétition, a instillé quelques doutes. Les champions du monde 2018 sont-ils capables de réaliser le doublé, comme leurs illustres aînés en 1998 et 2000 ? Au-delà des résultats (une victoire et deux nuls), il y a le manière. Didier Deschamps, quelques minutes après le match contre le Portugal (2-2), voulait évacuer tout doute : "On finit premiers, d'autres équipes ont peut-être fait meilleure impression mais on est là. (…) On est très satisfaits d'être au rendez-vous encore une fois."

Comme il y a trois ans lors du Mondial, l'équipe de France a encore quelques détails à peaufiner sur le terrain après la phase de groupes. Mais cette fois, c'est davantage en-dehors du rectangle vert qu'il y a de quoi grincer des dents. Après avoir connu l'extrême chaleur de Budapest, mais une vue sur le Danube depuis leur hôtel, leur arrivée dans leur nouveau centre névralgique de Bucarest, plus de 800km au sud-est de la capitale hongroise, n'a pas été à la hauteur de leurs attentes. Une fête estudiantine organisée en fin d'après-midi en-dessous des deux étages privatisés par l'équipe de France les a "accueillis".

Des bobos à gogo

Chaleurs, bruit du centre-ville, les Bleus font face. "On n'a pas de souci. On sait qu'on est des privilégiés surtout dans cette période difficile. On ne se plaint pas. On est dans de bonnes conditions. On pourrait avoir largement pire, on est très bien", a tenu à dédramatiser Presnel Kimpembe samedi en visioconférence de presse.

Pourtant, la fatigue est là. La preuve, plusieurs pépins physiques sont venus perturber le groupe. Outre Ousmane Dembélé, qui a dû quitter ses coéquipiers en raison d'une blessure à la cuisse, Thomas Lemar a été touché à l'entraînement jeudi - il se remet bien de ce coup à la cheville -, tandis que Lucas Hernandez et Lucas Digne ne sont pas encore certains de pouvoir jouer face à la Suisse lundi.

Karim Benzema lors du départ des Bleus pour l'entraînement, le 26 juin à Bucarest (FRANCK FIFE / AFP)

Pour éviter tout nouveau bobo et bien récupérer du voyage en avion, les joueurs ont été exemptés de séance à leur arrivée dans la capitale roumaine vendredi. Samedi, les Bleus pu mesurer leur cote de popularité lors de leur départ pour un entraînement à huis clos, acclamés par des locaux et quelques supporters français déjà présents à Bucarest. Dimanche, presqu'à l'heure du match de lundi, ils découvriront l'Arena Nationale, où ils joueront lundi face aux Suisses, pour un entraînement.

Le guide des Bleus pour tuer l'ennui

La bulle sanitaire imposée aux joueurs de l'équipe de France commence à peser, notamment pour les remplaçants et réservistes qui n'ont pas eu la chance de jouer (Steve Mandada, Mike Maignan, Kurt Zouma, Clément Lenglet, Léo Dubois, Marcus Thuram et Wissam Ben Yedder n'ont pas encore disputé à la moindre minute).

Condamnés à passer leur journée à l'hôtel, les Bleus trouvent des occupations, "en jouant aux cartes, certains avec de la lectures, Netflix, la PlayStation, on échange avec les copains. On regarde aussi les matches de nos adversaires potentiels", énumère Kimpembe. Mais le fait est que le temps peut paraître long pour les joueurs réunis depuis le 26 mai, d'autant que leurs proches ne peuvent pas s'approcher de la bulle sanitaire. "On a la chance de faire ce métier, on ne va pas se plaindre", veut encore positiver le défenseur du Paris Saint-Germain. Les Bleus ne veulent pas se laisser abattre.

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