Euro 2021 : efficacité maximale, défense hermétique... Face à l'Allemagne, la France a rappelé ce qui l'a couronnée en 2018
Presque trois ans après leur sacre au Mondial 2018, les Bleus ont resservi la recette gagnante contre l'Allemagne mardi soir à Munich.
En patron puis au courage, l’équipe de France a réussi son entrée en lice à l’Euro 2021 en dominant l’Allemagne, mardi 15 juin, à Munich (1-0). Alors qu’elle suscitait fantasmes et excitation après la réintégration de Karim Benzema et la mise au point d’un nouveau système de jeu, la sélection de Didier Deschamps a montré qu’elle n’avait rien perdu des qualités qui l’avait menée jusque sur le toit du monde à l’été 2018.
Varane et Pogba, au bon souvenir de 2018
Evidemment, tous les yeux étaient tournés vers le séduisant trident offensif Benzema-Mbappé-Griezmann. Si les trois monstres ont encore montré que leur association pouvait créer des étincelles, le salut ne sera pas venu d'eux, ni même d'un seul des douze nouveaux joueurs intégrés à la liste de Deschamps depuis le sacre mondial. Il fallait plutôt regarder du côté de Paul Pogba.
L'homme de base et la clé de voûte du parcours immaculé des Bleus lors du Mondial 2018 en Russie a rappelé à quel point il savait tout faire. Reléguée sur les ailes à Manchester United pour laisser la pleine lumière à Bruno Fernandes, "la Pioche" a retrouvé une seconde jeunesse dans un rôle de rampe de lancement. Sa capacité à éliminer les lignes adverses d'une seule passe verticale, criante contre l'Argentine en 2018, a resplendi mardi soir.
D'un extérieur du pied irréel, c'est lui qui a trouvé Lucas Hernandez, centreur décisif sur l'unique but de la rencontre, envoyé dans ses propres filets par Mats Hummels (20e). C'est encore lui qui a lancé Kylian Mbappé sur les deux buts refusés (celui du Parisien à la 67e et celui de Benzema à la 85e). Si les Bleus n'ont pas été récompensés, après avoir touché le poteau par Rabiot (52e) et ne pas être passés loin d'un penalty sur Mbappé (78e), ils ont réussi à dominer l'Allemagne avec seulement quatre tirs tentés (et 0.29 Expected Goals).
Une solidarité défensive à toute épreuve
Avec l'efficacité maximale qui l'avait guidée en phase finale de la Coupe du monde 2018, la France a également conservé sa capacité à faire le dos rond dans les moments chauds. Au retour des vestiaires, l'orage a tonné dans la surface de Hugo Lloris. Une reprise de volée de Serge Gnabry a léché la barre transversale (54e) puis Benjamin Pavard a donné de sa personne quitte à recevoir le genou de Robin Gosens pour le gêner dans sa tentative (60e).
Mais à part ce gros temps fort, Lloris n'a essuyé aucune frayeur concrète. Il faut dire que ses coéquipiers ont tout fait pour laisser le moins d'espaces possibles à l'attaque allemande. Au milieu, Adrien Rabiot s'est montré particulièrement concerné, au diapason d'un N'Golo Kanté dans l'abattage défensif et capable de se salir les mains comme Blaise Matuidi avant lui. Et derrière, Raphaël Varane a retrouvé la carrure de patron que sa saison compliquée avec le Real Madrid a failli faire oublier. Reste à savoir si les mêmes ingrédients que ceux utilisés en 2018 suffiront pour conquérir une nouvelle couronne.
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