Euro 2021 : l’UEFA ouvre une enquête disciplinaire pour des cris racistes signalés lors de Hongrie-France
Plusieurs photographes ont rapporté avoir entendu des cris de singe de supporters hongrois samedi après-midi à la Puskas Arena. L'instance européenne vise également une banderole homophobe déployée dans le même stade lors de Hongrie-Portugal.
La Puskas Arena était pleine à craquer, samedi après-midi à Budapest, avec 56 000 spectateurs réunis dans les tribunes pour assister à la rencontre du groupe F entre la Hongrie et la France (1-1). Des photographes présents au stade ont rapporté avoir entendu des cris de singe proférés par certains supporters hongrois contre plusieurs joueurs français. Sur la base de ces témoignages, l'UEFA a annoncé, dimanche 20 juin, l'ouverture d'une enquête disciplinaire.
Cette enquête vise également une banderole homophobe qui aurait été déployée dans l'enceinte hongroise lors du premier match de la sélection locale, face au Portugal (0-3), mardi dernier.
L'instance européenne a nommé "un inspecteur éthique et disciplinaire" pour enquêter sur "de potentiels incidents discriminatoires dans la Puskas Arena de Budapest", explique-t-elle dans un communiqué. Contacté par l'AFP, un porte-parole de l'UEFA a confirmé que les investigations concernant Hongrie-Portugal portaient sur une banderole homophobe dénoncée par le réseau anti-discrimination Fare, et signalée mercredi par le site anglo-saxon The Athletic.
Budapest choisie pour accueillir les demies et la finale ?
Concernant Hongrie-France, il s'agit de cris de singe perceptibles par des personnes à proximité, mais pas par la grande majorité du stade, selon des témoins interrogés par l'AFP. Ils fusaient depuis le bas des tribunes des ultras hongrois, noyés dans le grondement des 56 000 supporters de la seule enceinte pleine de l'Euro.
Ces incidents surviennent alors que l'UEFA envisage depuis plusieurs jours de déplacer à Budapest les demi-finales et la finale prévues à Londres (stade de Wembley), si le gouvernement britannique n'accorde aucune exemption de quarantaine, selon des sources concordantes.
La Hongrie a adopté mardi un texte interdisant la "promotion" de l'homosexualité auprès des mineurs, suscitant l'inquiétude des défenseurs des droits, alors que le gouvernement souverainiste du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, multiplie les restrictions visant la communauté LGBT. La ville de Munich a d'ailleurs annoncé dimanche son intention de demander à l'UEFA l'autorisation d'illuminer son stade aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT en signe de protestation contre cette loi, à l'occasion du match Allemagne-Hongrie, mercredi soir.
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