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Euro 2022 : Geyoro leader du milieu, une attaque en forme, un secteur défensif à améliorer… Les enseignements du premier match des Bleues

Grâce à leur large victoire contre l’Italie, dimanche, les Françaises ont rassuré sur leurs automatismes et l'intensité qu'elles sont capables d'afficher. Mais quelques interrogations demeurent.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport - De notre envoyée spéciale à Rotherham
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Eve Perisset et Grace Geyoro sur la pelouse du New York Stadium de Rotherham (Royaume-Uni), le 10 juillet 2022, lors du match entre la France et l'Italie à l'Euro. (JOSE HERNANDEZ / ANADOLU AGENCY / AFP)

Les Bleues prennent leurs marques. Avec sa victoire contre l'Italie (5-1), l'équipe de France s'est offert une entrée en lice convaincante et presque aboutie, dimanche 10 juillet. Percutantes et en réussite en première période, les Françaises ont lentement baissé de rythme après la pause, jusqu'à concéder un but évitable. Si de nombreux voyants sont déjà au vert, toutes les incertitudes n'ont pas disparu. Franceinfo: sport fait le point sur les enseignements à tirer de ce match.

Geyoro, reine de la terre du milieu

La star de la rencontre, c'est elle. Auteure d'un triplé, élue meilleure joueuse du match, Grace Geyoro a éclaboussé la pelouse du New York Stadium de son talent, et prouvé qu'elle était l'élément incontournable du milieu de terrain français. "Je suis satisfaite de mon match, j'ai réussi à me procurer pas mal d'occasions, à être efficace", a analysé la joueuse du PSG en conférence de presse.

"Grace a parfaitement mené cette équipe, qui a démarré fort et bien", a résumé sa sélectionneuse, Corinne Diacre. Alors qu'elle avait manqué les deux matchs de préparation à cause d'une petite blessure, Geyoro, qui avait "à cœur de bien entamer" la compétition, a cravaché pour être au niveau dès le premier rendez-vous face à l'Italie. Le défi est réussi.

L'attaque a répété ses gammes

Devant la Parisienne, la ligne offensive s'est particulièrement illustrée face aux Transalpines. Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino ont toutes les deux fait trembler les filets, tandis que Kadidiatou Diani, intenable en début de rencontre, a provoqué les situations de surnombre sur les deux premiers buts tricolores.

"On se connaît bien maintenant, notamment les attaquantes, donc on a cette facilité pour trouver des espaces et concrétiser les actions", a souligné Grace Geyoro. Après les matchs aux scores fleuves contre le Cameroun et le Vietnam, les trois attaquantes ont prouvé qu'elles savaient aussi être décisives lors des grands rendez-vous.

Une intensité à peaufiner

L'un des doutes avant le coup d'envoi de la rencontre concernait la capacité des Bleues à accepter le combat et l'intensité, après deux matchs amicaux plutôt légers. Sur la pelouse, les Françaises ont commencé par un récital, avant de baisser de régime en seconde période. "On s'est relâchées, il y a eu moins de mouvement, il va falloir gommer ça sur les prochains matchs", a reconnu Eve Périsset.

"Ce n'est pas faute de leur avoir dit dans le vestiaire de rester concentrées, avec les mêmes intentions", a souri, de son côté, Corinne Diacre. La sélectionneuse a pour autant tenu à balayer les doutes sur la forme physique de ses troupes : "Elles sont bien sur ce plan-là, elles ont bien travaillé, elles ont bien récupéré."

La défense doit encore rassurer

C'est le secteur qui peut faire naître quelques inquiétudes. Derrière les élans offensifs, la défense française est apparue plus à la peine. Parfois pris à contre-temps par les rares attaques italiennes, le quatuor défensif ne s'est pas porté au niveau du reste de l'équipe, avant de craquer dans le dernier quart d'heure. "C'est dommage d'avoir pris un but, c'est le point négatif de ce soir", a reconnu sans détour Eve Perisset.

Cette instabilité est aussi due aux différentes compositions des dernières rencontres, avec l'absence puis le retour de Wendie Renard, et les difficultés de Corinne Diacre à trancher entre Griedge Mbock et Aïssatou Tounkara pour accompagner la capitaine dans l'axe. "Je suis amenée à faire des choix, celui de titulariser Aïssatou ce soir était mûrement réfléchi, et je trouve qu'elle a fait un match correct", a assuré la sélectionneuse. Dès lors, va-t-on vers un peu de stabilité derrière ? Le match contre la Belgique, jeudi apportera un premier élément de réponse.

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