Euro 2024 : l'Italie, tenante du titre, dépassée et éliminée par la Suisse, dès les huitièmes de finale
C'était un secret de Polichinelle : oui les Italiens étaient tenants du titre, et non, ils n'étaient plus favoris dans cet Euro. La Suisse a bouté les champions d'Europe hors de leur fief, samedi 29 juin, lors du premier huitième de finale disputé au stade olympique de Berlin en Allemagne.
Si le gardien italien Gianluigi Donnarumma a maintenu les siens à flot à plusieurs occasions, il a fini par craquer à deux reprises. A la 37e minute, d'abord, face à Remo Freuler, milieu de Bologne et auteur du premier but helvète. Ruben Vargas, ensuite, a aggravé le score, dès le début de la seconde période, par une frappe enroulée en pleine lucarne (46e). Surclassée, l'Italie a été incapable de faire hésiter les Suisses, bien plus présents dans la surface.
Une Italie décevante depuis le début de l'Euro
Impuissante et sans la moindre inspiration depuis le début de la compétition, la Squadra Azzurra sort donc par la petite porte de cet Euro. Une déception à laquelle les Italiens se préparaient sûrement, avec un effectif en recomposition et dirigé depuis une petite année par Luciano Spalletti, venu au chevet d'une équipe orpheline de son sélectionneur, Roberto Mancini ayant cédé aux sirènes saoudiennes.
"Ce soir, j'ai changé des joueurs, mais ils n'étaient pas en mesure de faire mieux" a déclaré, résigné, le sélectionneur de la 10e nation au classement Fifa. C'est dire à quel point ses joueurs ont été dépassés par une équipe helvète exaltée.
On demande des excuses à tous. On a déçu les gens, et on n'a pas mérité de gagner, il n'y a rien à dire.
Gianluigi Donnarummaà beinsport
Cette élimination des tenants du titre est une indéniable réussite pour les Suisses mais la sélection italienne s'était présentée sans éclat à cet Euro. La Nazionale avait d'abord peiné à rallier l'Allemagne, qualifiée de justesse grâce à un nul glané contre l'Ukraine.
En phase de poules, l'Italie a concédé le but le plus rapide de l'histoire de la compétition avant de renverser péniblement la modeste Albanie (2-1). Mais le révélateur espagnol n'a pas laissé de doutes, tant le score de 1-0 n'a pas représenté l'écart réel entre les deux équipes. Cette défaite a laissé des traces qui n'ont pas été gommées par la qualification validée en toute fin du match contre la Croatie, par une égalisation de Mattia Zaccagni. Il n'empêche : "ça fait mal, vraiment très mal", a déclaré le gardien et capitaine italien, Gianluigi Donnarumma, après l'élimination de son équipe.
La Suisse veut "aller très loin"
Autre ambiance du côté de la Nati à l'issue du match : "on connaît nos qualités, on a peur de personne" a averti l'attaquant Breel Embolo, tout en décrivant ses coéquipiers comme "très concentrés".
Pour la deuxième fois de leur histoire, après 2021 et la douloureuse élimination des Bleus, les Suisses se hissent donc en quarts de finale. La Nati affrontera le vainqueur du prochain huitième de finale, opposant l'Angleterre à la Slovaquie, dimanche.
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