Eva Joly propose un jour férié pour Kippour et l’Aïd-el-Kébir
La candidate écologiste souhaite l'instauration d'un jour férié pour les juifs et les musulmans dans un souci d'"égalité et de laïcité".
Pour que "chaque religion ait un égal traitement dans l'espace public". C'est ainsi que Eva Joly, candidate Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, a justifié sa proposition mercredi 11 janvier : qu'un jour férié soit accordé aux juifs et aux musulmans pour célébrer Kippour et l’Aïd-el-Kébir. Alors "l’égalité et la laïcité auront avancé dans notre pays", a précisé la candidate écologiste lors de la "Nuit de l’égalité", mi-meeting mi-soirée festive au Bataclan à Paris. L'occasion pour Eva Joly de relancer sa campagne après une première phase chaotique.
Jeudi matin Laurent Wauquiez, le ministre de l'Enseignement supérieur, a réagi sur BFMTV : "On a une histoire qui est une histoire chrétienne, qui aboutit à un certain nombre de jours fériés dans notre calendrier."
La proposition d'Eva Joly ne met pas non plus à l'aise Europe Ecologie les Verts. "C'est la position d'Eva Joly, pas celle du parti, mais c'est sa liberté de candidate", a répondu Pascal Durand, porte-parole d'EELV à une journaliste politique à Europe 1.
"Statistiques de la discrimination" et "rêve français"
La candidate s'est par ailleurs dite favorable à des "statistiques de la discrimination", "instrument utile pour permettre demain un même accès à l'emploi, à la santé, au logement, voire aux responsabilités politiques". Celle qui entend "représenter la France qui n'est pas bien née" s'en est, une nouvelle fois, pris à Marine Le Pen dont "le projet porte en lui-même la fin de la France", selon elle.
Eva Joly a également célébré "le rêve français (qui est) pour (elle) celui de la passion de l'égalité". Pour l'ex-magistrate, "cette égalité, élément clé de l’identité nationale, a été mise à mal par cinq ans de présidence sarkozyste". Sa première "priorité du quinquennat pour l’égalité" sera "l’égalité territoriale" car "les habitants des banlieues ou des zones rurales ont le droit d’être traités dignement".
Sur l'éducation, elle a plaidé pour "une nouvelle carte scolaire" pour "combattre l’apartheid scolaire". En matière d'égalité hommes-femmes, elle a proposé que "pas un euro d'argent public" n'aille à une entreprise "qui pratiquerait une inégalité de salaires".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.