Cinquante-sept personnes interpellées en France dans une enquête sur un trafic d'armes
350 gendarmes ont participé à cette opération visant à démanteler un réseau d'importation d'armes de collection et de guerre en provenance notamment des pays de l'Est.
Cinquante-sept personnes ont été interpellées, mardi 18 mars au matin, sur tout le territoire français, dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'armes, lors d'une opération menée par 350 gendarmes. "Parmi les 57 personnes interpellées, 49 ont été placées en garde à vue et de nombreuses armes à feu ont été saisies", a expliqué une source proche de l'enquête.
"Ces personnes sont soupçonnées d'être les clients d'une filière d'importation d'armes de collection et de guerre en provenance notamment des pays de l'Est", a-t-elle ajouté.
Un système de vente en ligne mis en place par un armurier de l'Aude
Cette vaste opération s'est déroulée sur plusieurs sites notamment en Ile-de-France, dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et en Corse. Ce réseau de ventes d'armes, qui étaient cédées sur internet et acheminées par voie postale, avait été mis en place par un armurier de l'Aude, déjà interpellé en 2012 dans le cadre de cette affaire. C'est d'ailleurs la brigade de recherches de Perpignan, aidée de la section de recherches de Montpellier, qui est chargée des investigations.
Parmi les armes revendues figurent des pistolets automatiques 9 mm Glock du même type que ceux utilisés par les services de police français, des armes de guerre de type kalachnikov, des armes de collection de la Seconde Guerre mondiale, des munitions ou encore de simples pièces détachées.
L'opération a visé les acheteurs
Les investigations sont parties de l'interception par les services des douanes d'un colis contenant des armes et de la mise en cause d'un armurier de l'Aude dans cette filière en 2012. "Le trafiquant présumé revendait à des clients sans bien savoir à qui il revendait. Cela pouvait être des particuliers, des collectionneurs, voire des chasseurs", selon une source proche de l'enquête. "Mais il peut aussi y avoir eu parmi ses clients des gens appartenant au grand banditisme, notamment parmi les personnes interpellées en Corse, en Ile-de-France ou en Languedoc-Roussillon".
En décembre 2013, 45 personnes avaient été interpellées en France lors d'un démantèlement similaire. Plusieurs centaines d'armes, dont des armes de guerre, des munitions et des pièces détachées, transitant par des réseaux de l'Est, avaient été découvertes après deux ans d'investigations.
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