82.000 peines de prison attendent d'être purgées
Un mois à peine après son arrivée à la Justice, la garde des Sceaux semble découvrir les difficultés des services judiciaires. "Cette situation n'est pas acceptable", a-t-elle déclaré devant les présidents de cours d'appel et procureurs généraux réunis à Paris. Il en va, selon elle, "de la crédibilité et de l'efficacité de notre justice".
Et la ministre de demander aux magistrats de "veiller personnellement" à l'exécution des peines. Elle a d'ailleurs annoncé une prochaine circulaire détaillant "les bonnes pratiques pouvant être mises en œuvre sans délai" et promis des crédits aux juridictions paralysées.
Scepticisme des syndicats. Selon l'Union syndicale des magistrats (majoritaire), "soit la loi s'applique, soit on ne l'applique pas. Les bonnes pratiques, ça ne peut pas exister".
L'USM est convaincue enfin que ce retard est lié à l'engorgement des services judiciaires et à l'instauration par Rachida Dati des "peines-plancher" qui ont ramené nombre de récidivistes derrière les barreaux.
La surpopulation carcérale, en effet, frise un record : On comptait au 1er juillet 63.189 détenus pour environ 51.000 places.
Cécile Quéguiner avec agences
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