Catastrophe ferroviaire de Brétigny : un employé de la SNCF mis en examen pour "homicides et blessures involontaires"
Cet accident avait fait sept morts et des dizaines de blessés, en juillet 2013.
Un employé de la SNCF a été mis en examen pour "homicides et blessures involontaires", mercredi 9 janvier, dans le cadre de l'enquête sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Cet accident avait fait sept morts et des dizaines de blessés, en juillet 2013. "Cette personne avait dans un premier temps été placée sous le statut de témoin assisté", précise le parquet d'Evry à l'AFP, confirmant une information du Parisien. C'est la première fois qu'une personne physique est poursuivie dans ce dossier.
Jusqu'ici, seules deux personnes morales, la SNCF et RFF (Réseau ferré de France), avaient été mises en examen, malgré les demandes répétées des familles de victimes qui souhaitaient que "les hommes de terrain" soient également poursuivis. Trois cheminots, chargés de la surveillance des voies au moment du déraillement, avaient été placés sous le statut de témoin assisté. C'est l'un d'eux qui vient d'être mis en examen par les juges d'instruction.
Un rapport commandé par la SNCF assurait, en septembre 2018, que la catastrophe ferroviaire était "imprévisible". Toutes les expertises judiciaires ordonnées par la justice depuis 2013 ont pourtant conclu que le train Paris-Limoges du 12 juillet 2013 avait déraillé à cause d'un morceau de voie mal entretenu, qui s'est désagrégé au fil du temps. Une éclisse, sorte de grosse agrafe sur un aiguillage, avait pivoté, provoquant l'accident.
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