Collision mortelle à Millas : "Elle m'a dit que la barrière n'était pas fermée", témoigne la grand-mère d'une collégienne blessée dans l'accident
Alors que les versions s'opposent sur la collision entre un autocar scolaire et un TER, la grand-mère d'une des collégiennes blessées témoigne. Selon sa petite fille, "la barrière n'était pas du tout fermée".
L’enquête sur la collision entre un autocar scolaire et un TER à un passage à niveau, jeudi 14 décembre, avance mais on ne sait toujours pas ce qui s’est passé sur le passage à niveau numéro 25 à Millas, près de Perpignan. Deux versions s'opposent : la conductrice du bus a indiqué aux enquêteurs que la barrière était levée contrairement à ce que disent les conducteurs du TER.
Lors de la collision, cinq collégiens ont été tués et six ont encore leur pronostic vital engagé. D’autres ont pu rentrer chez eux à Saint-Féliu-D’avall d’où son originaires toutes les victimes.
"Ma petite fille a tout vu"
Devant les grilles de la mairie, garnis de bouquets de roses blanches, Sonia est venue mettre un mot sur le registre de condoléance. Sa petite fille a eu la vie sauve in extremis jeudi après-midi. Léana, 11 ans, était assise juste derrière la conductrice du bus accidenté. Pour sa grand-mère, "elle m'a dit qu'elle était en train de parler avec la conductrice, que la barrière n'était pas du tout fermée, elle était ouverte. La dame s'est engagée, étant donné que s'était ouvert et ma petite fille s'est retournée et a vu le train qui venait sur eux. Elle a tout vu."
Elle a tout vu, tout ressenti, le choc, le bus coupé en deux, ses amis sans vie ou grièvement blessés. Elle-même a perdu connaissance et passée 24 heures à l'hôpital. "Elles a des blessures au niveau de la tête. Elle est cousue de partout", témoigne sa grand-mère. "Elle a des sutures aux bras, à la jambe, elle a du mal à marcher. Elle est allongée. Elle est traumatisée, elle n'arrive pas à parler. Elle reste figée, très fatiguée. Elle est k-o. Elle ne réalise pas encore."
La fillette ne veut pas pour le moment sortir du cocon familial. Elle n’a pas souhaité voir d’amis et n’envisage pas retourner dès demain au collège. Samedi, Sonia a proposé à sa petite fille de venir déposer une fleur devant la mairie. "C’est trop lourd pour moi", lui a répondu Léana.
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