Crash dans les Alpes : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse des enquêteurs du BEA
Le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses a affirmé, mercredi, qu'en l'état, les investigateurs n'avaient pas "la moindre explication" sur les causes du drame qui a frappé l'Airbus A320 de Germanwings.
Au lendemain du crash de l'Airbus A320 de la compagnie Germanwings dans les Alpes, qui a causé la mort de 150 personness, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a fait un premier point sur les investigations en cours, mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse.
Le directeur du BEA, Rémi Jouty, s'est montré prudent : "A ce stade-là, bien évidemment, nous ne sommes pas en mesure d'avoir la moindre explication ou interprétation sur les raisons qui ont pu conduire cet avion à descendre, et les raisons pour lesquelles il a pu continuer à descendre malheureusement jusqu'au relief." Mais le BEA a toutefois fourni quelques précisions. Les voici.
Un fichier audio utilisable a été extrait
"Nous venons de réussir à extraire des données utilisables du CVR", le Cockpit Voice Recorder (CVR), l'une des deux boîtes noires de l'appareil. Celle-ci enregistre tous les sons de la cabine de pilotage, a indiqué Rémi Jouty.
Le CVR permet d'entendre les conversations entre le commandant de bord et le copilote, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage, les alarmes qui ont pu éventuellement retentir. Mais il va falloir être patient, a prévenu le directeur du BEA. L'exploitation des données audio est "un travail qui prendra plusieurs semaines, voire plusieurs mois".
La thèse de l'explosion en vol n'est pas privilégiée
"L'avion a volé jusqu'au bout", suivi par les radars, tandis que la configuration des débris au sol est cohérente avec un impact de l'appareil entier, ce qui exclut qu'il ait explosé en vol, selon le directeur du BEA.
Les débris de l'avion retrouvés sur les lieux du drame sont de petite taille. Ce qui aurait tendance à écarter la thèse d'une explosion en plein vol, a détaillé le directeur du BEA : "Un avion qui a explosé en vol, ça fait plutôt des débris très dispersés sur plusieurs kilomètres. Et des débris de grande taille."
"A ce stade, on ne ferme aucune hypothèse", a-t-il nuancé.
La découverte de l'enveloppe de la deuxième boîte noire n'est pas confirmée
François Hollande a affirmé, mercredi après-midi, lors de son allocution près des lieux de l'accident, avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, que l'enveloppe de la seconde boîte noire avait été découverte, sans la boîte noire à l'intérieur. Une information que le directeur du BEA n'a pas confirmée lors de la conférence de presse. Toujours est-il que ce second enregistreur de vol était toujours introuvable mercredi en fin de journée.
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