Leur train percute des sangliers à deux reprises, ils arrivent avec 10 heures de retard
Partis de Belfort jeudi à 16h50, les 80 passagers sont parvenus à Paris le lendemain, à 6h39.
Les voyageurs ne s'attendaient sans doute pas à mettre plus de 13 heures pour parcourir les 450 kilomètres qui séparent Belfort (Territoire de Belfort) de Paris. Partis jeudi 5 décembre à 16h50 à bord d'un train Intercités, ils sont arrivés à destination vendredi à 6h39. Durant la nuit, leurs locomotives ont percuté à deux reprises des sangliers, a indiqué la SNCF. Aucun blessé n'est à déplorer.
Le train a d'abord percuté une harde de sangliers à hauteur de Chalindrey (Haute-Marne). Le système de frein s'est cassé et le train, dans l'incapacité de rouler, a dû être secouru par une autre locomotive, a indiqué la SNCF, confirmant une information de France Bleu Besançon.
Les voyageurs sont montés dans le Belfort-Paris suivant en gare de Troyes (Aube). A peine parti, ce train a de nouveau percuté un sanglier. Il a été remorqué en gare de Troyes où certains passagers ont été logés dans une vingtaine de chambres d'hôtel, alors que les autres ont dormi dans le train après avoir été ravitaillés et avoir reçu des couvertures, a précisé la SNCF.
"Deux fois de suite, c'est vraiment exceptionnel"
Ils sont finalement repartis vendredi matin pour arriver à 6h39 à Paris, soit près de dix heures après l'heure prévue. "Les passagers ont connu une nuit de mésaventures assez pénible. Nous sommes souvent victimes de ces gros gibiers, mais deux fois de suite, c'est vraiment exceptionnel", a estimé un porte-parole de la SNCF. "L'Est de la France est particulièrement touché par ces heurts de gibier, qui sont très fréquents en fin d'année : en 2012, nous avons eu 1 109 heurts", souligne-t-il.
Entre 2011 et 2012, 2 242 heures de circulation ont été perdues sur les lignes SNCF à cause de gibiers percutés par les trains, contre 2 583 heures entre 2012 et 2013, soit 11% d'augmentation, note la SNCF. "Ce phénomène est en augmentation constante et nous testons plusieurs dispositifs depuis 2010 comme des déflecteurs de lumière ou des dispositifs sonores pour effrayer le gibier, mais la solution miracle n'a pas encore été trouvée", a reconnu un porte-parole, en remarquant que ces incidents "nuisent aux voyageurs et coûtent en matériel à la SNCF".
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