Addiction au jeu et au sexe : un malade incrimine un médicament
Le malade, Didier Jambart, est un homme marié, père de deux garçons, ancien conseiller municipal d'Indre en Loire-Atlantique et cadre habilité "secret défense" chez le constructeur d'armement naval DCNS. Aujourd'hui, il affirme n'avoir plus d'amis, il a été muté, il se décrit comme "un paria dans sa commune".
A l'origine de cet ostracisme, des dépenses compulsives dans des casinos ou des jeux en ligne, une sexualité soudainement débridée, de l'exhibitionnisme. Il a aussi volé les numéros de cartes bancaires de ses amis, de ses collègues, multiplié les crédits à la consommation.
_ Des comportements outranciers, circonscrits dans le temps, qu'il attribue après-coup à un médicament, le Requip, qu'il a absorbé à doses de plus en plus importantes entre 2003 et 2005.
Ces effets indésirables font l'objet depuis août 2009 d'une mise en garde sur la notice de Requip, mais le laboratoire GSK les connaissait avant, selon le plaignant, et les minimise. Il affirme qu'ils ne concerneraient qu'un malade sur 10.000, quand Didier Jambart estime lui que près de 15% de patients sont touchés.
Didier Jambart reproche donc au laboratoire son manque d'information à l'époque et à son neurologue ses prescriptions, alors que les troubles se multipliaient. Il réclame 450.000 euros de dommages et intérêts.
Cécile Quéguiner, avec agences
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