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Affaire Bettencourt : le procureur Courroye se défend de "céder aux pressions"

Sous le feu des critiques depuis qu'il dirige l'enquête sur l'affaire Bettencourt, le procureur de Nanterre Philippe Courroye sort de son silence dans une interview au Figaro. A ceux qui le disent proche du chef de l'Etat, il affirme n'être pas {"homme à céder aux pressions"}. Il assure que {"les enquêtes sont conduites avec une entière détermination et une totale sérénité"}.
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que Philippe Courroye cristallise les critiques des protagonistes de l'affaire : l'avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, Me Olivier Metzner, l'accuse de manquer d'indépendance et d'être trop proche de l'Elysée. L'avocat de l'ex-comptable de Liliane
Bettencourt, Me Antoine Gillot, regrette qu'il n'ait pas encore décidé de placer la milliardaire en garde à vue. L'ex-juge Eva Joly estimait de son côté il y a quelques jours qu'il aurait déjà dû ouvrir une information judiciaire.

Le procureur de Nanterre - qui dépend hiérarchiquement du pouvoir exécutif - se défend aujourd'hui de tout manque d'impartialité : "Je ne suis pas homme à céder aux pressions" assure-t-il dans une interview au Figaro. "Ces enquêtes sont conduites avec une entière détermination, une
totale sérénité, un souci de rigueur procédurale et une stratégie
méthodique pour parvenir à faire jaillir la vérité''. Le procureur ajoute : "si une information
doit être ouverte, elle le sera. Si des poursuites devant le
tribunal doivent être engagées, elles le seront."

En revanche, pas un mot sur ses difficiles relations avec la juge Isabelle Prévost-Desprez, chargée elle aussi d'enquêter sur le dossier. Preuve de leur mésente, Philippe Courroye a refusé de transmettre à sa consoeur les enregistrements pirates de Liliane Bettencourt. Interrogé sur ce refus, il se contente d'un lapidaire : "Je ne souhaite pas répondre à cette question".

Céline Asselot avec agences

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