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Affaire Grégory : Marie-Ange Laroche assure n'avoir "jamais frappé" sa sœur Murielle Bolle

Un cousin de Marie-Ange Laroche avait confié que Murielle Bolle avait reçu une "raclée" de la part de sa famille après avoir dénoncé son beau-frère, Bernard.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marie-Ange Laroche (à droite), et sa sœur Murielle Bolle (à gauche), le 30 juin 1986 au tribunal de Dijon (Côte-d'Or). (ERIC FEFERBERG / AFP)

"C'est faux, je suis formelle." "Bouleversée" par les derniers rebondissements dans l'enquête sur la mort du petit Grégory en 1984, Marie-Ange Laroche affirmé lundi 10 juillet "n'avoir jamais frappé [sa soeur] Murielle Bolle", contrairement à ce qu'affirmait dans la presse son cousin la semaine dernière. Elle a, par ailleurs, annoncé avoir écrit au président de la République pour dénoncer "la mise en cause de son époux, Bernard Laroche".

Dans les colonnes du Parisien, P. F. soutenait avoir assisté le soir du 5 novembre à une "raclée" administrée par la famille Laroche à Murielle au motif que la jeune fille, alors âgée de 15 ans, venait de livrer au juge d'instruction un témoignage accablant son beau-frère, Bernard Laroche.

"C'est trop facile de taper sur Bernard"

"Ce soir-là [le 5 novembre 1984], j'ai saisi Murielle par les épaules, mais je ne l'ai pas frappée", a balayé Marie-Ange Laroche lors d'un entretien accordé à l'AFP et L'Est républicain chez son avocat Me Gérard Welzer, basé à Epinal (Vosges).

"Oui, les gendarmes peuvent venir m'entendre, je n'ai rien à cacher, rien à me reprocher", a-t-elle assuré. Marie-Ange Laroche affirme n'avoir "jamais eu le moindre doute sur l'innocence de Bernard" et confie ne plus avoir revu sa sœur cadette.

Son mari a été assassiné le 29 mars 1985 par Jean-Marie Villemin, convaincu que son cousin était le meurtrier de son fils Grégory, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne le 16 octobre 1984. "C'est trop facile de taper sur Bernard. Il est mort, il peut pas se défendre", s'est-elle encore insurgée. 

Le cousin "n'était pas au domicile des Laroche"

Pour Me Welzer, le témoignage du cousin sur "la raclée" qu'aurait reçue Murielle Bolle après avoir accablé son beau-frère Bernard Laroche "ne tient pas". "Il est attesté qu'il n'était pas au domicile des Laroche le 5 novembre, assure Me Welzer. Il est capital que les enquêteurs établissent la fausseté de ses déclarations."

Marie-Ange Laroche précise qu'elle ne fréquentait pas ce cousin, dont la mère était la sœur de la sienne. "Je ne suis même pas sûre qu'il ait jamais vu Bernard avant son assassinat", a-t-elle confié.

Selon Me Welzer, Marie-Ange Laroche a décidé d'écrire au président de la République pour dénoncer l'acharnement dont elle est victime et attirer l'attention sur des incohérences dans le dossier.

On m'a traînée dans la boue. On m'a détruite, salie. Ma vie est foutue.

Marie-Ange Laroche

à l'AFP et "L'Est républicain"

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