Affaire Gautier- Sauvagnac : Les Echos enfoncent le clou
L'Union des industries et des métiers de la métallurgie dispose d'un "trésor de guerre" de plusieurs centaines de millions d'euros provenant d'une "cotisation spéciale" versée par les entreprises sur leur masse salariale, selon Les Echos. Le président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, est visé par une enquête judiciaire sur de très importants retraits en espèces sur le compte de sa fédération patronale.
"Les retraits ont été effectués depuis plusieurs fonds de réserve dont une caisse de solidarité anti-grève créée en 1968 au portefeuille aujourd'hui évalué à 160 millions d'euros", souligne le quotidien économique sans citer de source. De nouvelles découvertes en fin de semaine dernière portent à environ 17 millions d'euros les retraits suspects effectués entre 2000 et 2007 sur trois comptes de l'UIMM. L'enquête n'a pas permis pour l'instant d'identifier la destination des fonds. Les syndicats ont démenti tout financement occulte, une piste un temps évoquée par la presse.
Lundi soir, Denis Gautier-Sauvagnac a proposé de se "mettre en retrait" de lui-même de la négociation sur la modernisation sur le marché du travail, a fait savoir le Medef. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a annoncé ce matin que l'organisation patronale allait rapidement modifier ses statuts pour renforcer "la transparence financière" et intégrer l'obligation pour tous ses adhérents de publier des comptes certifiés. Elle a souhaité en finir avec "une certaine logique et une conception des relations sociales qui sont totalement dépassées". Alors que certains ont affirmé que les sommes retirées permettaient de "fluidifier" les relations sociales, Mme Parisot a jugé cette expression "ubuesque".
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