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Cyberharcèlement de Mila : jusqu'à six mois de prison avec sursis requis contre 12 prévenus

L'adolescente de 18 ans a fait l'objet de harcèlement en ligne et de menaces de mort après la publication d'une vidéo dans laquelle elle critiquait l'islam, en janvier 2020.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Mila, au tribunal de Paris, le 3 juin 2021 lors du procès de 13 personnes pour cyberharcèlement. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le parquet a requis mardi 22 juin des peines allant jusqu'à six mois de prison avec sursis à l'encontre de douze personnes jugées à Paris pour avoir participé au cyberharcèlement de l'adolescente Mila (désormais majeure), après sa vidéo polémique critiquant le Coran et l'islam en janvier 2020. Le représentant de l'accusation a en revanche sollicité la relaxe d'un treizième prévenu, au bénéfice du doute. A l'encontre des douze autres prévenus, l'accusation a demandé une "peine d'avertissement" : trois mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre de ceux poursuivis pour harcèlement, six mois avec sursis pour ceux jugés pour harcèlement et menaces de mort.

"Un nuancier de la bêtise et de la haine"

Âgés de 18 à 30 ans, en grande majorité sans antécédents judiciaires, les prévenus ont pour la plupart reconnu être les auteurs d'un message. Mais ils ont contesté avoir su qu'ils participaient à un "raid" numérique. Cette salve était pourtant intervenue dix mois après un premier déferlement de haine à l'égard de l'adolescente, contrainte de quitter son établissement scolaire et de vivre sous protection policière après avoir été la cible de milliers de messages de menaces sur internet, a souligné le procureur. Il a vilipendé la "dérobade" et les "pauvres justifications" des prévenus, "un nuancier de la bêtise et de la haine de proximité".

L'audience, l'une des premières consacrées à l'infraction nouvelle de harcèlement en ligne, "doit permettre une prise de conscience, pour les prévenus et au-delà : il n'y a pas d'anonymat sur Internet", a encore relevé le représentant du parquet. Les déclarer coupables, "ce sera dire à ces jeunes gens que (Mila) n'est pas un punching-ball sur laquelle on peut se défouler à loisir" et que "les réseaux sociaux ne sont pas un Far West sans règle", a-t-il lancé.

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