Affaire Naomi Musenga : l’opératrice du SAMU à la barre
Les proches de la victime, serrés les uns contre les autres, se sont montrés unis sur le banc des parties civiles à Strasbourg (Bas-Rhin), mercredi 3 juillet. Devant eux, cachée derrière un masque et un foulard, l’opératrice du Samu comparait devant le tribunal correctionnel pour non-assistance à personne en danger. Le 29 décembre 2017, Naomi Musenga, prise de violents maux de ventre, appelait le Samu, à 11h28. D’une voix faible, la jeune femme de 22 ans demandait de l’aide. L’opératrice du Samu lui a répondu sur un ton glaçant.
Elle encourt 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende
"Si vous ne me dites pas ce qu’il se passe, je raccroche", menace-t-elle d’abord, avant de répondre à Naomi Musenga, qui lui affirme qu’elle "va mourir" : "oui, certainement un jour, comme tout le monde". À 14 heures, SOS Médecins arrivait au domicile de la jeune fille. Transportée à l’hôpital en arrêt cardiaque, elle est décédée à 17h30, six heures après son appel au Samu.
Presque sept ans après les faits, la famille souhaite "comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête de cette personne-là", confie Louange, la sœur. L’absence d’empathie de l’opératrice, aujourd’hui âgée de 60 ans, avait profondément choqué. Elles toujours nié avoir fait preuve de mépris. À l’audience, elle a présenté ses excuses à la famille. Elle encourt cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
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