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L'Elysée ne "donne pas suite" à la "demande" de Julian Assange d'être accueilli en France

Dans un communiqué, Paris explique que la situation du fondateur de WikiLeaks "ne présente pas de danger immédiat", et qu'il fait en outre "l’objet d’un mandat d’arrêt européen".

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Julian Assange, le 18 août 2014, dans l'ambassade d'Equateur à Londres (Royaume-Uni).  (JOHN STILLWELL / AFP)

La réponse n'a pas traîné. Paris "ne donne pas suite" à la "demande" de Julian Assange d'être accueilli en France. L'Elysée l'a annoncé par un communiqué publié quelques minutes après la demande formulée par le fondateur de WikiLeaks via une lettre publiée vendredi 3 juillet par Le Monde.

Recherché par la justice américaine pour ses révélations sur la guerre en Irak, et par la justice suédoise, pour des accusations de viol, il assure que "(sa) vie est aujourd'hui en danger""Je suis un journaliste poursuivi et menacé de mort par les autorités états-uniennes du fait de mes activités professionnelles."

Sa vie est chaque jour "un peu plus menacée"

"Ma vie est aujourd’hui en danger, Monsieur le président, et mon intégrité, physique comme psychologique, est, chaque jour qui passe, un peu plus menacée", écrit-il, avant de rappeler que son "plus jeune enfant et sa mère sont français".

Le journaliste décrit ses conditions de vie dans l'ambassade d'Equateur à Londres, où il est réfugié depuis juin 2012.  

Je dispose de cinq mètres carrés et demi pour mes usages privatifs. L’accès à l’air libre, au soleil, m’a été interdit par les autorités du Royaume-Uni.

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks

 

A trois reprises seulement, il a osé mettre les pieds sur le balcon "à (ses) risques et périls".

Pour appuyer sa demande, Julian Assange mentionne les FranceLeaks, ces révélations de WikiLeaks sur l'espionnage de la France par les Etats-Unis, et rappelle les propos de Christiane Taubira. La ministre de la Justice a en effet déclaré sur BFMTV qu'elle ne serait pas "choquée par l'idée" de l'accueillir. "Gardienne d’une Constitution qui oblige la France à accueillir les combattants pour la liberté menacés de leur vie (...), elle a ouvert une voie qui, je l’espère, ne se refermera pas", écrit-il. Le Premier ministre, Manuel Valls, avait cependant rétorqué dans la foulée que la question de son asile politique "ne se pose pas".

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