Vidéo Drones : des failles dans la sécurisation des centrales nucléaires

Les drones utilisés pour surveiller les centrales ne font pas plus de dix kilos et ont une envergure de cinquante centimètres à un mètre. Ils se pilotent à vue et leurs trajets peuvent être programmés. Or "les enceintes des centrales nucléaires sont prévues pour résister au crash d'un avion de tourisme ou d'un avion d'affaires, qui pèse plus de cinq tonnes", rappelle au micro de France 2 le journaliste spécialiste des drones, Laurent Khong.

La menace que font peser les drones est ainsi jugée négligeable, notamment par les services du Premier ministre, qui assurent dans un communiqué daté de lundi 3 novembre que "les centres de production d'électricité nucléaire sont conçus pour résister à toute menace embarquée" sur des drones.

Le droit de tirer

Si le risque n'est donc pas très important, les petits engins ont réussi à déjouer la surveillance de sites hautement sécurisés et à braver l'interdiction de survol. Le périmètre de survol formellement interdit autour d'une centrale s'étend en effet sur cinq kilomètres de long et 1 000 mètres d'altitude. En fonction de la gravité de la menace, plus de 700 gendarmes spécialisés ont le droit d'ouvrir le feu sur les drones aperçus à proximité de sites nucléaires.