Agressions de policiers : Édouard Philippe écarte le retour aux peines planchers
Après le passage à tabac de deux policiers la nuit du réveillon à Champigny-sur-Marne, Édouard Philippe a promis une grande sévérité, mais il a écarté l'idée d'un retour aux peines planchers.
Le lynchage de la jeune policière de Champigny-sur-Marne, c'est l'agression de trop selon les policiers, qui réclament des peines exemplaires à l'encontre de ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, à commencer par des sanctions systématiques en cas d'outrage.
40 % des auteurs sont condamnés à de la prison ferme
Le syndicat Alliance réclame le rétablissement des peines planchers. Une mesure phare de la politique pénale de Nicolas Sarkozy, instaurée en 2007 et supprimée en 2014. Ces peines planchers consistaient à condamner systématiquement à de la prison ferme les agresseurs de policiers, sans aménagement de peine, ni bracelet électronique. Une politique inefficace selon ce syndicat de magistrats : "Il n'y a pas eu de baisse significative de la délinquance pendant cette période, au contraire", explique Virginie Duval, présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM). Le retour des peines planchers a été écarté aujourd'hui par le gouvernement. Le ministère de la Justice affirme que des poursuites sont engagées dans 95 % des cas lorsqu'il s'agit d'agressions de policiers, et que 40 % des auteurs sont condamnés à de la prison ferme.
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