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Attaque au couteau à Paris : un voisin de Ronan, assassiné par Khamzat Azimov, le décrit comme "spontané et généreux"

Pierre était l'un des voisins de Ronan, assassiné par Khamzat Azimov lors de l'attaque au couteau à Paris, samedi soir. 

Article rédigé par franceinfo - Faroda Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des policiers se tiennent dans la rue Monsigny à Paris après qu'une personne a été tuée et plusieurs autres blessées par un homme armé d'un couteau, qui a été abattu par la police à Paris, le 12 mai 2018. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

La victime tuée, dans la soirée du samedi 12 mai, à Paris par Khamzat Azimov s'appelait Ronan. Ce jeune homme de 29 ans habitait à Paris, dans le 13e arrondissement. L'un de ses voisins, Pierre, 61 ans, évoque sur franceinfo, lundi 14 mai, une personne "spontanée et généreuse".

On avait une relation très ouverte, on se parlait très spontanément. S'il y avait un service à rendre, la réponse était toujours positive. Mais jamais on n'est entré dans la vie de l'autre.

Pierre

à franceinfo

Les deux hommes avaient "été mis en contact par une personne de l'immeuble victime d'une longue maladie, il y a quatre ans", raconte Pierre. Les deux hommes lui ont rendu service "en le visitant à l'hôpital, en lui faisant ses courses", jusqu'à son décès. "Il n'avait pas de famille connue, poursuit Pierre. On a essayé de lui faire des obsèques dignes. Ronan a beaucoup participé. Cela révèle une personne à qui on sent tout de suite que l'on peut accorder toute confiance. Une personne spontanée et généreuse."

"On a toujours l'impression que ça n'arrive qu'aux autres"

La dernière fois que Pierre a vu Ronan, c'était il y a deux semaines. "En bas, dans la rue. Il rentrait, je sortais, on a parlé de la pluie et du beau temps", rapporte Pierre, expliquant que son voisin avait "toujours un mot gentil à dire, quelque chose de très amical, de très franc du collier".

Pierre est aujourd'hui abasourdi d'apprendre que son voisin a été victime d'une attaque revendiquée par le groupe État islamique. "On a toujours l'impression que ça n'arrive qu'aux autres, confie Pierre. Je n'ai pas encore les mots exacts à plaquer sur ce que l'on ressent aujourd'hui, c'est trop difficile."

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