Attentats de Paris : septième mise en examen dans l'entourage de Coulibaly
Les enquêteurs pensent que cet homme a servi d'intermédiaire entre le tueur et un homme résidant en Belgique, pour la vente d'unevoiture immatriculée au nom d'Hayat Boumedienne, la compagne d'Amédy Coulibaly.
Il est soupçonné d'avoir aidé Amedy Coulibaly. Un homme de 29 ans a été mis en examen, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, a-t-on appris samedi 28 mars. Il s'agit de la septième personne mise en examen dans l'entourage de l'assassin d'une policière à Montrouge (Hauts-de-Seine) et de quatre personnes dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Le chef d'accusation porte sur une éventuelle "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
L'homme de 29 ans a été placé en détention, dans l'attente d'un débat sur ce point devant un juge des libertés et de la détention.
Intermédiaire pour la vente d'une voiture au nom d'Hayat Boumedienne
Les enquêteurs considèrent que cet homme, arrêté mardi, avait servi d'intermédiaire entre le tueur et un homme résidant à Charleroi (Belgique), Neetin Karasular, pour la vente d'une Mini Cooper immatriculée au nom d'Hayat Boumedienne, la compagne d'Amedy Coulibaly, selon deux sources proches de l'enquête.
Connu de la police belge pour des affaires de drogue et d'armes, Neetin Karasular s'était lui-même présenté aux enquêteurs quelques jours après les attentats, pour leur indiquer qu'il avait fait affaire avec Amédy Coulibaly dans les mois précédents, avait annoncé un porte-parole du parquet fédéral belge le 15 janvier dernier.
Lors de perquisitions à son domicile et à son garage, les policiers avaient trouvé des documents faisant penser à des inventaires ou des commandes d'armes, selon une source proche de l'enquête. Selon cette même source, les investigations montrent que le véhicule a ensuite été revendu à un autre homme qui l'a fait acheminer en Grèce.
En contact avec le terroriste jusqu'au 7 janvier
Originaire de Grigny (Essonne) comme Coulibaly, l'homme a été en contact téléphonique avec lui jusqu'au 7 janvier, jour de la première tuerie perpétrée par les frères Kouachi dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris, et qui a fait douze morts.
Les sept hommes mis en examen sont tous soupçonnés d'avoir apporté de l'aide à Coulibaly, pour certains en armes. Tous réfutent avoir été au courant de ses projets terroristes. Ils sont mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" mais pas pour complicité dans les assassinats.
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