Cet article date de plus de neuf ans.

"Horreur", "abominable", "barbarie" : la communauté internationale réagit à l'attaque contre "Charlie Hebdo"

Barack Obama, Angela Merkel, David Cameron ou encore Dilma Rousseff ont condamné "l'attentat terroriste" contre l'hebdomadaire satirique. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Une personne lit un numéro du journal satirique français "Charlie Hebdo", le 1er novembre 2011.  (MARTIN BUREAU / AFP)

La condamnation est unanime. La sanglante attaque contre l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, qui a fait au moins douze morts, dont de grandes signatures du journal, suscite l'horreur au sein de la communauté internationale, mercredi 7 janvier. De nombreux messages de soutien affluent. Francetv info en fait le tour.

Suivez les rassemblements en réaction à l'attaque contre Charlie Hebdo en direct

Les dirigeants européens "bouleversés" et "aux côtés des Français"

David Cameron. Le chef du gouvernement britannique a été le premier à réagir à l'attaque menée contre le journal. Sur son compte Twitter, il a dénoncé des "meurtres révoltants".

"Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de la liberté de la presse", a-t-il ajouté à l'ouverture de la session hebdomadaire des questions devant le Parlement britannique. "Ces gens ne pourront jamais nous ôter ces valeurs", a-t-il martelé en parlant des tueurs.

Angela Merkel. Le Premier ministre britannique a rapidement été rejoint par la chancelière allemande, qui s'est dite "bouleversée" par cet "attentat abominable". "Cet acte horrible est non seulement une agression contre la vie des citoyennes et des citoyens français", mais "aussi une attaque que rien ne peut justifier contre la liberté de la presse et d'opinion, un fondement de notre culture libre et démocratique", a commenté Angela Merkel, avant de conclure que "dans ces heures difficiles, nous sommes aux côtés de nos amis français".

Matteo Renzi. De son côté, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a publié sur son compte Twitter : "Horreur et consternation pour le massacre de Paris, solidarité totale avec Hollande en ce moment terrible, la violence perdra toujours contre la liberté."

"Le Saint Père exprime la plus ferme condamnation pour l'horrible attentat qui a endeuillé ce matin la ville de Paris", a indiqué le porte-parole du pape François dans un communiqué publié mercredi soir.

Les autres voix en Europe. Le Premier ministre belge, Charles Michel, parle, lui, de "choc, consternation et effroi""Au nom des Grecs, j'exprime notre profonde tristesse et notre indignation", a réagi le Premier ministre grec, Antonis Samaras. L'Espagne, le Portugal, la Bulgarie, la Norvège, la République tchèque, la Roumanie ou encore la Finlande ont aussi exprimé leur indignation et leur soutien. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a condamné "un acte intolérable, une barbarie" qui "nous interpelle tous en tant qu'êtres humains et qu'Européens"

Barack Obama dénonce "une attaque scandaleuse"

L'émotion suscitée par l'attaque a traversé l'Atlantique. Dans un communiqué, le président américain a tenu à afficher son soutien vis-à-vis de la France. "La France, et la merveilleuse ville de Paris où cette attaque scandaleuse a eu lieu, sont pour le monde une référence intemporelle qui demeurera bien au-delà de la vision haineuse de ces tueurs", écrit Barack Obama, condamnant une "fusillade terrifiante".

"Tous les Américains sont aux côtés de la France", a déclaré John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, dans une intervention en français, sur la chaîne CNN. Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, s'est, lui, dit "horrifié par cet acte terroriste barbare".

Le pape condamne un "horrible attentat"

"Le Saint Père exprime la plus ferme condamnation pour l'horrible attentat qui a endeuillé ce matin la ville de Paris", a indiqué le porte-parole du Vatican, dans un communiqué mercredi soir. "Quelle que puisse être la motivation, la violence meurtrière est abominable, elle n'est jamais justifiée, la vie et la dignité de tous doivent être garanties", ajoute le souverain pontife. "Toute instigation à la haine doit être rejetée".

De Poutine à Rousseff, des condamnations unanimes

La Russie. Par la voix de son porte-parole, le président russe a lui aussi réagi, dénonçant le terrorisme "sous toutes ses formes". "Nous avons la conviction que la lutte contre le terrorisme est impossible sans coopération multilatérale", a fait savoir Dmitri Peskov, au nom de Vladimir Poutine.

La Turquie. Autre soutien venu cette fois d'un gouvernement islamo-conservateur : Ankara a fermement condamné l'attentat commis à Paris, tout en mettant en garde contre le péril de l'islamophobie. "Ce n'est pas une approche correcte d'associer l'islam au terrorisme (...), il y a aussi des attaques terroristes commises par des fidèles d'autres religions", a ainsi déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.

Le Brésil. Dilma Rousseff, présidente du Brésil, s'est jointe aux réactions en dénonçant un "acte de barbarie". "C'est avec une profonde tristesse et indignation que j'ai pris connaissance de ce sanglant et intolérable attentat terroriste", déclare-t-elle dans un communiqué officiel. "Cet acte de barbarie, outre les pertes humaines déplorables, est une attaque inacceptable à une valeur fondamentale des sociétés démocratiques, la liberté de la presse", ajoute la présidente, ancienne guérilléra sous la dictature.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.