Attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure : "On a envie de crier notre sidération face à un évènement d'une violence inouïe", témoigne le secrétaire général du SNPFO
"On a envie de crier notre sidération face à un évènement d'une violence inouïe", témoigne mardi 14 mai sur France Inter, Sébastien Nicolas, secrétaire général SNPFO (Syndicat national pénitentiaire - FO), après l'attaque d'un fourgon de la pénitentiaire dans l'Eure. Deux agents pénitentiaires sont morts et trois ont été gravement blessés. L'intersyndicale pénitentiaire appelle à un "blocage" des établissements pénitentiaires mercredi 15 mai, en soutien aux agents.
"Depuis 1992, on a pas vécu un évènement de cette ampleur", rappelle le secrétaire général SNPFO, dernière date à laquelle un agent de la pénitentiaire est mort dans l'exercice de ses fonctions, mais "c'est la première fois que nous avons une attaque avec des conclusions aussi dramatiques sur une mission extérieure".
Donner aux agents les moyens de se défendre
"On fait face à des individus qui ont le plus grand mépris pour la vie humaine", estime Sébastien Nicolas, "on voit une progression de la violence contre les personnes à l'appui de trafic de stupéfiants ou de braquages, ce que nous avions peu vu auparavant".
Les agresseurs ont utilisé du matériel très lourd, avec des armes de guerre. Pour le secrétaire général SNPFO, "il y a un déséquilibre dans le matériel employé. Il faut sans doute revoir la formation de nos convois, de nos agents, pour leur donner les moyens de se défendre dans des attaques de ce genre".
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