Attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure : l'intersyndicale appelle à maintenir les blocages de prisons vendredi

Les syndicats des agents pénitentiaires jugent insuffisantes les propositions du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, après l'attaque sur un fourgon pénitentiaire durant laquelle deux agents ont été tués.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La porte de la maison d'arrêt d'Evreux (Eure), le 15 mai 2024. (LOU BENOIST / AFP)

Les annonces n'ont pas convaincu. L'intersyndicale pénitentiaire a appelé, jeudi 16 mai, à reconduire le mouvement de blocage des établissements pénitentiaires entamé dans toute la France mercredi, en réponse à l'attaque d'un fourgon au péage d'Incarville (Eure) qui a fait deux morts et trois blessés

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait transmis plus tôt dans la journée aux syndicats un accord écrit recensant plusieurs engagements. Parmi eux, "limiter les extractions, en particulier les plus dangereuses", la "révision des niveaux d’escortes et des compositions des équipes", ou encore des "dotations en armes longues et armes d’épaules automatiques". Mais le document contient "trop de conditionnel" et est "soumis à énormément de conditions, d'évaluations budgétaires, de conditions suspensives", a réagi à l'AFP Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice.

"L'accueil des annonces est mitigé localement", avait réagi Loïc Boyer, responsable du syndicat FO justice à Caen cité par l'AFP. "Ça ne semble pas suffisant pour l'instant et nous sommes méfiants", a-t-il estimé. "Ils nous ont promis quelques petits trucs pour essayer de faire baisser un peu la pression" mais rien d'immédiat, et au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan (Landes), "on a durci le mouvement", a déclaré Ludovic Motheron, responsable CGT pénitentiaire en Nouvelle-Aquitaine.

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