AZF : vers un second procès après l'appel du parquet
Le procureur de la République de Toulouse, Michel Vallet, a donc abondé dans le sens de nombreuses victimes de l'explosion de l'usine AZF. Il a décidé de faire appel du jugement de relaxe générale au bénéfice du doute, prononcé hier par le tribunal correctionnel de Toulouse.
Les parties civiles de ce gigantesque procès - plus de 3.000 - avaient été scandalisées de cette décision, qui a pris cinq mois à cinq magistrats. L'appel du parquet vise la société Grande Paroisse, propriétaire de site d'AZF à l'époque de l'explosion, et l'ancien directeur de l'usine, Serge Biechelin. Ils seront donc rejugés. Pour mémoire, le ministère public avait requis contre eux les peines maximales prévues pour homicide et blessures involontaires : 225.000 euros d'amende contre Grande Paroisse et 3 ans de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende contre Serge Biechelin, accusé de négligence dans sa gestion.
Malgré son jugement clément, le tribunal avait tout de même relevé des fautes de la part des prévenus, mais il avait estimé que de sérieux doutes subsistaient sur le scénario exact de l'accident.
Imputée par les experts au stockage imprudent dans le même hangar de matières chlorées et nitratées, explosives lorsqu'elles sont combinées, l'explosion a fait 31 morts, 20.000 blessés, 85.000 sinistrés et des milliards d'euros de dégâts à Toulouse.
Grégoire Lecalot, avec agences
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