Biarritz : l’enquête sur le bizutage présumé d’un commis de cuisine à l’Hôtel du Palais classée sans suite
L’enquête préliminaire pour "agression sexuelle et violence" après un bizutage à l’Hôtel du Palais de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) en décembre dernier va être classée sans suite, a appris lundi 8 janvier France Bleu Pays Basque auprès du procureur de Bayonne. Après l’épisode médiatisé du bizutage présumé de fin de contrat sur un de ses commis dans les cuisines de l'Hôtel du Palais, le palace avait alors limogé son chef étoilé Aurélien Largeau.
Le 28 décembre, le parquet de Bayonne avait ouvert de sa propre initiative une enquête préliminaire pour des faits d'agression sexuelle et de violence. Mais la justice a finalement décidé de ne pas engager de poursuite pénale. Après des auditions menées par les policiers de Biarritz, le procureur de la République Jérôme Bourrier confirme lundi à France Bleu Pays Basque qu’il va classer sans suite le dossier, aucune infraction pénale n'ayant pu être caractérisée.
Un employé nu et ligoté, un chef limogé
Le chef de la brigade, Aurélien Laurgeau, avait décroché une étoile au guide Michelin pour le restaurant du palace. Dans la matinée du samedi 2 décembre, une trentaine de personnes se trouvaient autour des fourneaux du restaurant de la Rotonde. Devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau, Lucas, jeune demi-chef de partie aux sauces et aux garnitures, avait été pris en photo ligoté et quasiment nu sur un tabouret, le pantalon sur les chevilles et une boule rouge dans la bouche. Une "petite blague entre amis", avait précisé Lucas.
Le 21 décembre, la direction de l'établissement avait décidé de se séparer de son chef. Dans un communiqué, le groupe américain Hyatt avait déclaré que "cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons tous, une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues". Le chef visé par ces accusations avait réagi par écrit auprès de France Bleu Pays Basque. "Je tiens à démentir formellement les allégations portées à mon encontre, par plusieurs médias, et à affirmer que les faits rapportés ne reflètent en rien la réalité", avait plaidé Aurélien Largeau.
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