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Bouches-du-Rhône : la privatisation d'un centre aquatique pour une journée "burkini" n'aura pas lieu

Le parc aquatique Speedwater Park et la municipalité des Pennes-Mirabeau ont décidé de "ne pas donner suite" à la demande de réservation de l'association Smile 13, qui demandait à ses adhérentes "de ne pas venir en 2 pièces".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Photo d'illustration dans une piscine de Hambourg (Allemagne), en avril 2016.  (LUKAS SCHULZE / DPA / AFP)

La sortie piscine en burkini le 10 septembre n'aura pas lieu. Le parc aquatique Speedwater Park et la municipalité des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) annoncent, mardi 9 août, avoir décidé de "ne pas donner suite" à la demande de réservation de femmes des quartiers Nord de Marseille.

"Ni Speedwater Park, ni la ville des Pennes-Mirabeau ne souhaitent être le théâtre de troubles à l'ordre public qui seraient engendrés par des enjeux qui dépassent leurs activités ou territoires", indiquent les deux parties dans un communiqué commun.

Des accusations de "communautarisme"

L'association Smile 13 n'avait ni confirmé sa réservation ni versé d'arrhes pour cette sortie annoncée pour le 10 septembre. Elle conseillait à ses adhérentes de ne pas porter de bikini – "Je compte sur vous pour (...) ne pas venir en 2 pièces", pouvait-on lire sur sa page Facebook. Ces consignes avaient provoqué un tollé parmi les élus, notamment de droite et d'extrême droite, dénonçant le "communautarisme" de l'initiative.

Dès le 3 août, le sénateur-maire DVG de la commune, Michel Amiel, avait annoncé vouloir prendre un arrêté d'interdiction contre cette sortie. "Des positions idéologiques extrêmes sont en train de se servir de la polémique liée à cette journée pour régler des conflits auxquels Speedwater Park et la ville des Pennes-Mirabeau ne souhaitent pas participer", expliquent le parc et la ville.

"Stupeur et regret" de l'association

L'association Smile 13 a constaté jeudi "avec stupeur et regret l'ampleur de la polémique" autour de cet événement, dans un communiqué publié sur son compte Facebook. Face aux menaces reçues – notamment des balles de revolver envoyées par courrier –, l'association dit avoir "saisi le Collectif contre l'islamophobie en France". Elle ne souhaite pas répondre aux sollicitations des médias.

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