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Braquage d'une professeure : "C'est quelque chose de banal parce que c'est en Seine-Saint-Denis"

Didier Delmond, secrétaire départemental du syndicat enseignant UNSA 93, a réagi vendredi sur franceinfo après l'agression d'une professeure dans sa classe à Saint-Denis.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Les personnels du collège Elsa-Triolet de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) se sont mis en grève vendredi, après l'agression d'une enseignante jeudi. Photo d'illustration.  (ALEXANDRE MARCHI /NCY / MAXPPP)

En Seine-Saint-Denis, une professeure du collège Elsa-Triolet de Saint-Denis a été braquée jeudi 11 avril dans sa classe, devant ses élèves. Elle faisait cours à des quatrièmes quand des jeunes ont fait irruption. L'un d'eux lui a tiré dessus avec un pistolet à billes. "C'est quelque chose de banal parce que c'est en Seine-Saint-Denis", a expliqué vendredi sur franceinfo Didier Delmond, secrétaire départemental du syndicat enseignant UNSA 93.

franceinfo : Que vous inspire cet incident ?

Didier Delmond : Je suis outré, je trouve que cet évènement est très, très grave. Je tiens à apporter mon soutien à ma collègue. Comme elle l'a dit c'est une situation assez régulière que ce soit dans le premier degré ou le second. Malheureusement, cela devient une banalité. C'est quelque chose de banal parce que c'est en Seine-Saint-Denis.

Que peut-on faire face à ce type d'évènements ?

Il y a plusieurs pistes. Dans un premier temps, il faut améliorer la sécurisation des établissements. Par rapport à cette situation, c'est un enfant exclu qui a débordé, cela pose le problème plus global du suivi des élèves via l'aide sociale à l'enfance. On a un vrai souci sur ce département avec beaucoup de dossiers à étudier et malheureusement des personnels qui sont surchargés. Donc, il y a vraiment un travail à faire de ce côté-là.

Comment fait-on pour renforcer la sécurité ?

Il y a déjà des équipes mobiles de sécurité qui interviennent sur certains établissements. Pour le collège Elsa-Triolet, le souci numéro un c'était un problème d'architecture avec des salles de classe qui donnent sur la rue. Je ne dis pas qu'il faut bunkeriser les établissements, mais revoir l'architecture parce que certaines écoles sont vraiment des moulins où on peut rentrer sans que personne n'intervienne.

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