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"J'ai pensé à une attaque terroriste" : Frédéric Beigbeder raconte le braquage au Ritz

L'écrivain prenait un verre dans le célèbre palace parisien, mercredi soir, lorsque cinq hommes armés ont fait irruption. Il raconte au journal "Le Figaro" s'être caché dans les sous-sols avec son attaché de presse.

Article rédigé par franceinfo
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L'écrivain Frédéric Beigbeder à Cannes (Alpes-Maritimes), le 16 mai 2017. (LOIC VENANCE / AFP)

Il était 18h30, mercredi 10 janvier, lorsque cinq braqueurs ont fait irruption dans le hall du Ritz pour s'emparer de bijoux de luxe. Des clients se trouvaient alors dans le célèbre établissement parisien. Parmi eux, Frédé­ric Beig­be­der. L'écrivain prenait un verre au moment des faits. "J'ai pensé à une attaque terroriste. Car nous étions le lendemain du jour anniversaire de la mort des frères Kouachi", explique au Figaro celui qui est actuel­le­ment de passage à Paris pour faire la promo­tion de son dernier livre, La Vie sans fin. L’écri­vain "s'émer­veillait du calme des lieux"... lorsque les premiers cris ont éclaté. "L'endroit était bondé, essentiellement une clientèle d'Américains." 

Frédé­ric Beig­be­der raconte avoir laissé son verre de cocktail pour se cacher avec son attaché de presse. "Je connais bien les lieux et j’ai préféré trouver refuge vers les sous-sols (...). Là, on s’est retrouvés enfermés dans les toilettes en ne faisant aucun bruit", détaille le journaliste-réalisateur.

Au bout d’une dizaine de minutes, je commençais à blaguer à voix très basse pour détendre l’atmosphère quand nous avons entendu à l’étage des coups de feu en rafale.

Frédéric Beigbeder

au Figaro

"En chaussettes pour ne pas faire de bruit"

Une fois fini, il est ressorti des toilettes "en chaussettes pour ne pas faire de bruit". Et a retrouvé son verre de cocktail... qu'il trouvait alors "pimenté". La barmaid lui a répondu que "le chef Colin Field ne rate jamais ses cocktails, ce que vous sentez, ce sont les gaz lacrymogènes de la police." Le montant déclaré du butin, dont une partie a été empor­tée par deux individus en fuite, est évalué à 4,5 millions d'euros. 

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