Ce que l'on sait de la disparition inquiétante de Lina, 15 ans, dans le Bas-Rhin
Elle a disparu alors qu'elle se rendait à la gare. Lina, 15 ans, n'a plus donné signe de vie depuis samedi, en fin de matinée, dans le secteur de Saint-Blaise-la-Roche, une petite commune d'environ 230 habitants dans le Bas-Rhin, située à une soixantaine de kilomètres de Strasbourg. Alertée vers 14 heures le jour même, la gendarmerie a lancé un appel à témoins. Une enquête pour disparition inquiétante, pilotée par le parquet de Saverne, a été confiée à la section de recherches de Strasbourg. Les premières fouilles ont eu lieu dès samedi, avec l'appui d'une équipe cynophile et d'un hélicoptère. Elles se sont poursuivies, mardi 26 septembre. En vain. "Nous n'écartons aucune piste et poursuivons activement les investigations pour retrouver la jeune fille", a assuré la procureure de Saverne, mardi après-midi.
Un appel à témoin lancé dès samedi
Dans son appel à témoin lancé samedi, la gendarmerie précise que Lina a les cheveux blonds mi-longs et mesure 1m60. Le jour de sa disparition, elle était vêtue d'une robe grise, d'une doudoune blanche et de chaussures Converse blanches. Selon les gendarmes, elle est partie samedi, vers 11 heures, de son domicile situé dans la petite commune de Plaine, dans la vallée de la Bruche, pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, distante de trois kilomètres. Elle devait y prendre un train à 12h03 en direction de Strasbourg, pour y retrouver son petit ami. Ce dernier, ne la voyant pas arriver, "a immédiatement donné l'alerte à la famille" de la jeune fille, relate le parquet de Saverne.
Aucune piste écartée
Selon la gendarmerie, Lina a marché de son domicile à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, située à trois kilomètres de son domicile, en empruntant la route D350. Elle devait ensuite emprunter une piste cyclable sur la dernière partie du trajet. Des vérifications menées sur place ont permis d'affirmer qu'elle n'était pas montée dans le train, a précisé le parquet de Saverne lundi. "Certes, le chemin qu'elle empruntait de chez elle jusqu'à la gare est dans un endroit où il n'y a pas trop de maisons et où il y a un petit peu de circulation, mais ce n'est pas un coupe-gorge", a affirmé à BFMTV Patricia Simoni, la maire de Plaine, la commune de résidence de l'adolescente.
"Deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare entre 11h15 et 11h30", a précisé la procureure de Saverne en conférence de presse mardi soir, notant que "sur son itinéraire, aucune trace sur la chaussée ou le bas-côté n'a été observée évoquant un accident de la route". Son téléphone n'a pas été retrouvé et aucune activité bancaire sur son compte n'a été constatée depuis sa disparition.
"Nous n'écartons aucune piste et poursuivons activement les investigations pour retrouver la jeune fille", a-t-elle poursuivi, précisant que l'entourage de l'adolescente "n'a signalé aucune fugue récente ou ancienne permettant d'accréditer une disparition volontaire". "C'est une famille sans problème particulier à ma connaissance", a de son côté assuré la maire de la Plaine à France 3.
Des volontaires mobilisés pour une battue
Des opérations de ratissage sont également menées depuis samedi sur les lieux de la possible disparition avec le renfort d'une équipe cynophile, d'un hélicoptère et de drones. Lundi, plus de cent volontaires ont participé à une battue, après un appel lancé par la famille de la disparue, rapporte France Bleu Alsace.
La mère de la jeune fille a brièvement pris la parole devant les journalistes, lundi après-midi. "Ma fille Lina, 15 ans, a disparu samedi matin. Elle a dû partir de la maison à 11h (...) Vers 11H20 elle a envoyé un message à son petit ami, c'est la dernière fois qu'on a eu des contacts avec elle (...)", a-t-elle notamment expliqué, très émue. Elle a remercié toutes les personnes qui participent aux recherches et la gendarmerie, "pour sa réactivité".
Les recherches ont repris mardi matin, avec une battue citoyenne d'environ 400 volontaires restée vaine, relate France 3 Grand-Est. Le périmètre ratissé avait été étendu par rapport à la veille, à proximité de l'étang du Breux. C'est à cet endroit que le téléphone de la jeune fille a cessé de borner.
"On est dans de la semi-montagne, c'est très pentu, il y a beaucoup d'endroits où on n'a pas forcément accès, c'est compliqué", a décrit Audrey, une connaissance de la mère de Lina qui a participé aux recherches lundi. "On ne voit pas pourquoi elle se serait écartée de la rue, c'est ce qui nous inquiète. C'est un peu incompréhensible au vu du chemin qu'elle devait emprunter au départ", a-t-elle poursuivi.
En conférence de presse mardi soir, la procureure a fait savoir que les "plans d'eau" du secteur seraient sondés dans les prochains jours.
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