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Air France porte plainte contre X après la découverte d'une bombe factice dans un vol Maurice-Paris

L'appareil, parti de l'île Maurice pour rallier Paris dans la nuit de samedi à dimanche, a atterri en urgence après qu'un passager a signalé l'objet suspect à l'équipage.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un avion Air France, devant relier l'île Maurice à Paris, sur l'aéroport de Mombasa (Kenya), le 20 décembre 2015, après un aterrissage d'urgence lié à une fausse alerte à la bombe. (AFP)

La compagnie aérienne Air France a annoncé, lundi 21 décembre, avoir porté plainte contre X "pour mise en danger de la vie d'autrui", après la découverte, dans la nuit de samedi à dimanche, d'un colis suspect dans un avion reliant l'île Maurice à Paris. L'appareil a atterri en urgence au Kenya, où les autorités ont constaté que l'engin était composé de papier, de cartons et d'un minuteur de cuisine.

Selon des sources policières contactées par France 2, deux personnes ont été interpellées. Les passagers ont pu regagner Paris, lundi matin.

Comment l'engin a-t-il découvert ?

Selon le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, c'est un passager qui a signalé l'objet suspect à l'équipage de l'avion. C'est aussi ce qu'a raconté une occupante de l'avion à Europe 1 : "Quelqu’un avait entendu le tic tac et c’est ce qui a alerté le personnel de bord." L'engin a été retrouvé "dans un petit placard qui se trouve derrière un miroir dans les toilettes", a expliqué le PDG de la compagnie.

L'appareil a alors "demandé un atterrissage d'urgence" et "a atterri sans problème" à Mombasa, sur la côte est du Kenya, a expliqué le porte-parole de la police kenyane. Une passagère a raconté à France 2 l'évacuation en urgence des passagers à l'aéroport kenyan : "On est tous sortis, les toboggans étaient en place. (...) On nous a dit 'le plus vite possible'" (à partir de 30 secondes dans cette vidéo).

Les passagers doivent rentrer en France par un avion qui atterrira à Paris dimanche en fin de journée ou lundi matin, a assuré le PDG d'Air France.

Quel était cet objet factice ?

Analysé par la police kenyane, l'objet n'était pas une bombe. Il se composait "d'un ensemble de cartons, de papiers et d'un système ressemblant à un minuteur de cuisine", a expliqué Frédéric Gagey. Plus précise, une source interne à Air France décrit un objet retrouvé composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, sans a priori de décompte, d'un fil noir ressemblant à une antenne de radio-réveil, et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces métalliques.

Y a-t-il eu une faille dans la sécurité du vol ?

"Rien à ce stade ne permet de dire qu'il y a eu une faille dans le dispositif de sûreté à l'escale de l'île Maurice", a assuré le PDG d'Air France, rappelant qu'aucun des composants de l'objet ne présentait un caractère dangereux, ni n'aurait dû être détecté par les contrôles de sécurité. Il a tout de même annoncé que les bagages seraient fouillés avant le départ des prochains vols au départ de l'île Maurice.

Une visite de sécurité a été effectuée dans l'avion avant le décollage, sans découvrir aucun engin suspect, a-t-il également affirmé. Ce qui semble indiquer que l'objet aurait été introduit dans l'avion à l'embarquement. Selon des sources policières contactées par France 2, l'engin a été transporté en pièces détachées et assemblé à l'intérieur de l'avion.

Qui a introduit cet objet dans l'avion ?

Selon les sources policières contactée par France 2, deux personnes ont été interpellées à Mombasa. On ignore pour l'instant tout de leur implication dans cette fausse alerte, ou même s'il s'agit de passagers de l'avion.

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