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Clearstream : prison ferme requise contre Gergorin et Lahoud, sursis pour Villepin

Le procureur a requis 18 mois ferme contre Jean-Louis Gergorin, désigné comme l'instigateur de cette "machination", et contre Imad Lahoud, qui porte selon lui "une responsabilité immense". Contre Dominique de Villepin, qualifié de "complice" de la manipulation "par son silence"; il réclame 18 mois avec sursis.
Article rédigé par franceinfo
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Histoire de garder le meilleur pour la fin, c'est seulement à la toute fin de son réquisitoire que le procureur de la République a précisé les peines requise à l'encontre des accusés.

Jean-Louis Gergorin, tout d'abord. La machination, c'est son “œuvre” . Le procureur n'y est pas allé par quatre chemins. “Stratège de très haut niveau”, Gergorin est “un prévenu peu banal”, explique le représentant du ministère public.
“La dénonciation est son œuvre et il a obéi à un plan qui ne doit rien au
hasard”. “Jean-Louis Gergorin s'est moqué de la justice. Il a été de la plus parfaite
mauvaise foi”, dira-t-il plus tard.
A son encontre, il a requis 18 mois de prison ferme, et autant avec sursis, ainsi qu'une amende de 45.000 euros.

Imad Lahoud n'a été que son “complice intéressé et malveillant” . Et le procureur enfonce le clou : c'est “une figure sombre”, un “escroc” qui a une “responsabilité immense” dans l'affaire Clearstream.
_ Il a requis la même peine de prison ferme, 18 mois, auxquels il ajoute 6 mois avec sursis. Et la même amende, 45.000 euros.

Dominique de Villepin, enfin. Il est “complice” de cette manipulation “en cautionnant par son silence les agissements de Jean-Louis Gergorin”.
_ A son encontre, le procureur a réclamé 18 mois de prison avec sursis, et toujours cette amende de 45.000 euros.

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Reste Florian Bourges.. Poursuivi pour abus de confiance, le magistrat a trouvé “difficilement justifiable comment il a pu remettre des documents à Imad Lahoud, qui n'était pas un journaliste d'investigation comme Denis Robert”.
_ Le procureur a requis quatre mois avec sursis.

Un seul des cinq accusés est blanchi : le journaliste Denis Robert. Poursuivi pour recel de vol et d'abus de confiance, le parquet a finalement demandé sa relaxe. Le procureur a estimé que le journaliste avait “singulièrement manqué de
prudence”", qu'il avait bien eu “connaissance de l'origine frauduleuse des listings”, mais... il a considéré qu'il n'existait pas “d'élément intentionnel” de ce recel.

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