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Clearstream : "une histoire de Père Noël" pour l'avocat de Gergorin

C'était la dernière plaidoirie du procès Clearstream : celle des avocats de Jean-Louis Gergorin, le vice-président d'EADS, mis en cause pour avoir remis au juge Van Ruymbeke les faux-listings comprenant, entre autre, le nom de Nicolas Sarkozy... Selon sa défense, Gergorin se serait "{fait piéger}". Et, Dominique de Villepin qui a toujours nié avoir reçu une instruction présidentielle, aurait menti "{pour protéger Jacques Chirac}"...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © Gonzalo Fuentes / Reuters)

Jean-Louis Gergorin, l'industriel au passé prestigieux, est celui que le parquet considère comme le grand manipulateur dans cette affaire. Celui par qui le nom de Nicolas Sarkozy serait apparu dans les listings Clearstream.

Dans les dernières minutes de ce procès qui aura duré un mois, son avocat a donc voulu battre en brèche cette thèse. Selon Maître Paul-Albert Iweins, c'est Gergorin qui aurait été manipulé, ridiculisé, brocardé.
Par Imad Lahoud, qu'il surnomme "le Père Noël". "Dans cette affaire, dit-il, le Père Noël n'est pas une ordure, c'est un escroc".
Mais aussi peut-être par de plus hautes instances. C'est ce qu'il suggère en affirmant que Dominique de Villepin a toujours nié avoir reçu une
instruction présidentielle pour "protéger le président" Jacques Chirac.

La main ouverte de Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, poursuivi dans cette affaire pour "dénonciation calomnieuse" a déclaré à la sortie du procès, qu'il "avait été accusé à tort" et voulait "tourner la page et regarder vers l'avenir. Je garde la main ouverte vis-à-vis de Nicolas Sarkozy".

Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement le 28 janvier 2010. Jour de l'anniversaire de... Nicolas Sarkozy. Il fêtera ses 55 ans. Jugement après cinq semaines de procès, cinq semaines de "c'est pas moi, c'est lui"

Cécile Quéguiner avec agences

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