Cet article date de plus de dix ans.

Tireur parisien : un homme interpellé à Bois-Colombes, son ADN analysé

Il s'agit d'Abdelhakim Dekhar, déjà condamné en 1998 pour "association de malfaiteurs" dans l'affaire Rey-Maupin.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un policier marche devant l'entrée du parking où un homme a été arrêté dans l'enquête sur le tireur parisien, à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), le 20 novembre 2013. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

C'est peut-être la fin de la cavale du tireur. Un homme a été interpellé, mercredi 20 novembre, dans l'enquête sur les menaces à BFMTV, et sur les coups de feu au journal Libération et devant la Société générale à la Défense, selon le parquet. Il présente une "forte ressemblance physique" avec la personne soupçonnée d'avoir commis ces faits et recherchée par la police.

Qui est l'homme interpellé ?

L'homme arrêté mercredi soir s'appelle Abdelhakim Dekhar. Il est âgé de 48 ans et est SDF, selon les informations de France 2. Il avait été condamné en 1998, à quatre ans de prison, pour association de malfaiteurs, dans l'affaire Rey-Maupin. Ce fait divers, qui s'est déroulé au cœur de Paris le 4 octobre 1994, avait choqué par sa violence et par la jeunesse des suspects. Ce soir-là, Audry Maupin, 22 ans, et Florence Rey, 19 ans, avaient provoqué une fusillade, place de la Nation, à Paris, dans laquelle trois policiers et un chauffeur de taxi avaient été tués. Abdelhakim Dekhar, alias le "troisième homme", a été condamné pour avoir fourni un fusil à pompe aux deux tueurs.

Où a-t-il été interpellé ?

Selon une source proche de l'enquête, c'est l'homme qui l'hébergeait qui aurait contacté le commissariat de Courbevoie. "Il lui aurait confié, en évoquant l'affaire du tireur, 'j'ai fait une connerie'". Le suspect a été repéré vers 19 heures, dans un véhicule stationné dans un parking souterrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).

L'homme n'était toutefois pas en mesure d'être entendu dans l'immédiat et la notification de ses droits a dû être différée. "Il a été évacué par le Samu", a déclaré le maire de Bois-Colombes, Yves Révillon. L'homme se trouvait dans un état de "semi-inconscience, sans doute suite à la prise de médicaments, qui peut laisser penser à une tentative de suicide".

Est-il l'auteur des coups de feu ?

Difficile à confirmer pour le moment. Le parquet précise que le suspect présente une "forte ressemblance physique" avec l'auteur présumé des coups de feu à Libération, à la Défense, et des menaces à BFMTV. Dans leurs investigations, les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne comptaient notamment sur les témoignages suscités par une photo rendue publique mardi matin, plus nette que celles diffusées la veille. Le suspect au visage rond y apparaissait de face, bonnet enfoncé sur le front et bouche entrouverte.

Pour le confondre, il faudra attendre son interrogatoire, ainsi que les résultats des tests ADN. Des prélèvements ont été effectués dans la soirée sur le suspect. Ils doivent être comparés à ceux relevés durant l'enquête sur plusieurs scènes de crime. Les résultats de cette analyse devraient être transmis aux policiers dans un délai d'environ quatre heures pour formellement incriminer ou innocenter ce suspect.

Depuis combien de temps le tireur présumé est-il en cavale? 

Cinq jours au total. Le tireur présumé a, dans un premier temps, fait irruption vendredi matin dans le hall de BFMTV, dans le 15e arrondissement de Paris. Muni d'un fusil, il n'a toutefois pas tiré.

L'homme a ensuite surgi lundi matin au quotidien Libération, toujours armé d'un fusil à pompe et a tiré sur un jeune assistant photographe, le blessant au thorax et à l'abdomen. Il s'est ensuite dirigé vers le quartier de la Défense, où il a tiré des coups de feu sur la façade du siège de la Société générale.

Après ces attaques, un automobiliste a affirmé à la police qu'un "individu armé l'avait pris en otage" pendant près de 20 minutes, le contraignant à le déposer sur les Champs-Élysées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.