Deux agents de Pôle Emploi pris en otages pendant trois heures à Paris
La prise d'otages a débuté à 11h30, dans l'agence Pôle Emploi de la rue Pelée. Deux personnes étaient retenues en otage. La directrice et son adjoint, selon Christine Brouh, du syndicat Sud.
Selon cette même source citée par l'AFP, le preneur d'otages serait armé. Une fois dans les lieux, il a, en tout cas, téléphoné à Rue89, pour revendiquer son geste "critiquable". D'après le site, le preneur d'otage a indiqué qu'il resterait en ligne avec Rue89 "jusqu'au bout". A 13h35, Pierre Haski, co-fondateur de Rue89 indique : " La ligne est ouverte avec le preneur d'otages depuis 45 minutes. Il me semble que de parler avec lui calme le jeu, le rassure."
Selon le site d'information, l'homme a transmis ses revendications par e-mail. Extraits :
"Je m'appelle Christian Denisot, 45 ans, intelligence moyenne, culture moyenne, sans talents particuliers, français moyen [...] Mon âge est, à l'évidence, devenu un handicap certain dans ma recherche d'emploi (en fait, dès 35 ans vous êtes trop vieux)."
Mais ces revendications ne s'arrêtent pas là. Elles sont doubles, écrit Rue89 : "elles portent sur la précarité et le mépris dont il se dit l'objet de la part de l'administration Pôle emploi, mais aussi, la dissolution des groupuscules sionistes violents".
Fin de la prise d'otage vers 14h30
Après trois heures de négociations, le preneur d'otages s'est rendu vers 14h30. D'après le directeur adjoint de la police judiciaire, c'est un homme "désespéré" qui a été interpellé. Son arme s'est révélée factice et la prise d'otage était "préméditée" selon la police.
L'homme de 45 ans est maintenant en garde à vue. Il va faire l'objet d'une expertise physique et psychologique.
Les deux cadres de Pôle Emploi, eux, vont bien, même si ils sont "choqués".
Les syndicats de Pôle Emploi demandent maintenant une réflexion sur leurs conditions de travail, dégradées selon eux depuis la fusion entre l'Anpe et les Assédics.
Fin décembre 2009, un trentenaire avait aussi pris deux personnes en otage, durant une heure, dans une agence Pôle Emploi de Morteau dans le Doubs, pour attirer l'attention sur son cas. Il s'était finalement laissé interpeller en douceur.
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