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Deux ans de prison ferme pour avoir sciemment transmis le VIH à sa compagne

Le coupable, qui se savait séropositif depuis 1994, avait toujours caché sa maladie à ses proches.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'avocat de l'homme condamné mardi 28 janvier 2014 par la cours d'assise de Seine-Saint-Denis a indiqué que son client ne "ferait vraisemblablement pas appel". (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Un homme de 51 ans a été condamné, mardi 28 janvier, par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, à cinq ans de prison, dont deux ans ferme. Il a été reconnu coupable d'avoir sciemment contaminé sa compagne avec le virus du sida, alors qu'il lui cachait sa maladie.

Patrick, chauffeur routier et ancien toxicomane résidant à Bondy (Seine-Saint-Denis), est resté le visage fermé lors de l'énoncé du verdict. Son ex-compagne, Christine, a éclaté en sanglots, avant de prendre ses proches et son avocate dans ses bras. "Il me fallait ça, qu'il soit reconnu coupable pour des faits. Je pense que ça répare", a-t-elle lâché.

Cette mère de quatre enfants, âgée de 42 ans, avait découvert sa propre contamination en 2004, avant de mettre à la porte son compagnon et de porter plainte contre lui. Ce dernier avait toujours caché sa maladie à ses proches et surtout à sa compagne, avec qui il avait des rapports non protégés, alors qu'il connaissait sa propre séropositivité depuis 1994.

Un homme "simple d'esprit", en "déni de sa maladie"

L'avocat de l'accusé a précisé que son client ne "ferait vraisemblablement pas appel". Ce dernier a toujours nié les faits lors de l'instruction, mais a reconnu sa responsabilité au cours du procès et exprimé des regrets. Il s'est retranché derrière sa "pudeur", qui l'aurait empêché, selon lui, d'avouer sa maladie. En évoquant durant l'audience un homme "simple d'esprit" et en "déni de sa maladie", son avocat avait contesté sa "volonté de nuire, de faire mal" et demandé qu'il soit jugé pour "blessures involontaires"

Dans ses réquisitions, le parquet avait toutefois estimé que l'accusé avait "nécessairement" eu "la volonté de contaminer" son ex-compagne. Le déni de sa propre maladie "est devenu criminel quand il a commencé à avoir des relations sexuelles avec la victime" et ce, "pas à une seule reprise mais pendant huit ans", avait affirmé l'avocat général.

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