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Deux des terroristes étaient entrés en Europe avec les migrants

Alors que l'Union européenne a décidé vendredi de durcir les contrôles à ses frontières extérieures, à Paris l'enquête confirme qu'un deuxième terroriste du stade de France avait emprunté la route des réfugiés. Les empreintes de cet homme ont été enregistrées en Grèce le 3 octobre, en même temps que celle d'un premier kamikaze de la même équipe.
Article rédigé par Sara Ghibaudo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le stade de France le soir des attaques © MAXPPP)

 21h20 le 13 novembre. Le premier terroriste se fait exploser devant la porte D du stade de France, tuant un passant. Près de lui, un passeport syrien douteux est retrouvé. On apprend vite que l'homme s'est fait enregistrer sur l'île grecque de Leros le 3 octobre. C'était donc aussi le cas du terroriste qui s'est fait sauter près de la porte H du stade, 10 minutes après. Deux membres du commando se sont donc mêlés aux milliers de migrants qui fuient la guerre en Syrie. Ce scénario était redouté par certains spécialistes alors que d'autres le jugeaient peu probable soulignant qu'il y a, a priori, des façons plus simples de rejoindre l'ouest de l'Europe depuis la Syrie. Ce pourrait être toutefois le moyen de minimiser les contrôles justement pour des personnes recherchées qui peuvent facilement se procurer un faux passeport syrien. Recherchés, au moins deux des terroristes de Paris l'étaient. Samy Amimour, un Français parti en Syrie en violation de son contrôle judiciaire dans une affaire de jihad déjà, et surtout l'organisateur présumé des attentats, Abaaoud, condamné à vingt ans de prison en Belgique et soupçonné d'être impliqué dans quatre projets d'attentats en France.

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